Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 15 juin 2006

Fin des catamarans géants ? Vive les trimarans !

cliquez pour agrandir ... [©OPYRIGHT sur le site]
Groupama 3 : un voilier géant ...
à trois pattes

Dans la catégorie grands voiliers de course au large, depuis plusieurs décennies les multicoques sont rois, à quelques rares exceptions prêts, comme le monocoque Mari-Cha IV mais c'est déjà presque ancien (août 2003 !). Ces bateaux à plusieurs pattes sont le nec plus ultra pour s'élancer sur des records et réaliser des performances à couper le souffle que ce soit autour du monde ou sur la traversée de l'Atlantique, que ce soit en équipage ou en solitaire !

 

Cata ou tri ? Le débat est ouvert

Le choix est cornélien entre la construction d'un catamaran géant (2 coques) ou la construction d'un trimaran géant (3 coques), mais il semble bien que ces derniers aient pris un léger avantage. En effet il y a quelques temps sur The Race (*1) ou plus récemment sur la houleuse Oryx Quest (*2), le plateau était quasi exclusivement constitué de catamarans ... Aujourd'hui la tendance semble franchement s'inverser car tous les nouveaux bateaux naissent avec trois pattes.

 

Le dernier catamaran G-Class mis à l'eau est Orange II (culture Bruno Peyron oblige !) mais depuis ce 22 décembre 2003 tous les projets sortis des cartons sont des trimarans : l'IDEC de Joyon ou le Sodebo de Coville pour des programmes de records solo; le GroupamaX - Groupama 3 - de Cammas ou le futur géant Banque Populaire de Bidégorry pour des programmes de records en équipage.

 

Tout les marins semblent donc se rallier au credo d'Olivier de Kersauson fervent défenseur de l'option trimaran (Olivier parle d'ailleurs de donner naissance à un Geronimo II), les trimarans bénéficiant, ce qui n'est pas négligeable, de l'expérience accumulée sur le championnat ORMA depuis de nombreuses années.

 

 

Mais me direz-vous quelle est la différence fondamentale entre catamaran et trimaran ?

- Tout d'abord pour un programme solitaire (comme le précise Francis Joyon (propos extraits de son livre et cités ici en fin d'article) un trimaran est beaucoup plus sûr avec sa coque centrale qui évite les dangereuses "traversées du trampoline" pour un homme ou une femme seul(e).
- Pour un programme en équipage tout se complique car le catamaran est plus performant dans la brise, quand au trimaran il est plus polyvalent. En quelque sorte un trimaran est plus homogène, en un mot plus marin : moins performant à certaines allures mais capable théoriquement de s'extirper plus facilement des conditions légères.

 

 

Trimarans ? Victoire sur toute la ligne ... ou presque

- Il semble donc que l'option trimaran soit définitivement adoptée pour les records no limit en solitaire et que personne ne reviendra sur ce choix.
- Quant aux records en équipage les programmes trimarans ont pris le dessus, il leur restera à confirmer en particulier dans le sud avec leurs foils (pari osé pour la première fois par l'équipage de Cammas), réponse vraisemblablement fin 2007.
- En tout état de cause il semble bien que les catamarans demeureront les rois du sprint : le court (?!) record de l'Atlantique Nord ou celui de la distance maxi parcourue en 24h semblent définitivement acquis aux catamarans géants (on pourrait d'ailleurs presque retirer le S car le dernier survivant de cette race de G-Class à 2 coques est bel et bien Orange II qui s'apprête à ravir à Cheyenne le record de l'Atlantique Nord).

 

 


(*1) les participants à The Race (départ le 31 décembre 2000)
Team Adventure - Cam Lewis - catamaran
PlayStation - Steve Fossett - catamaran
Club Med - Grant Dalton - catamaran
Innovation Explorer - Loïck Peyron - catamaran
Team Legato - Tony Bullimore - catamaran
Warta-Polpharma - Roman Paszke - catamaran

(*2) les participants à l'Oryx Quest (départ février 2005)
Geronimo - Olivier de Kersauson - trimaran
Daedalus - Tony Bullimore - catamaran
Qatar 2006 - Brian Thompson - catamaran
Cheyenne - David Scully - catamaran

vendredi, 02 juin 2006

Disparition d'un ligneur, les dessous maritimes

cliquez pour agrandir ... [©OPYRIGHT sur le site]
Un ligneur de la pointe de Bretagne
dans ses oeuvres

Rappel des faits
Le ligneur-fileyeur Liberté a fait naufrage dans la matinée du vendredi 26 mai 2006 avec à bord Edouard Michelin (patron du groupe Michelin) et Guillaume Normant (président du comité local des pêches d'Audierne). Le corps de l'industriel a été retrouvé dans l'après-midi le jour même, celui du patron pêcheur reste introuvable. L'épave a été repérée le dimanche matin à 15km à l'ouest de l'île de Sein par une profondeur de 70m.

 

Je vous propose de porter un regard maritime sur l'évènement à travers quelques interrogations et remarques.

 

Comment à t'on pu retrouver aussi vite un corps et pas l'autre ?

Edouard Michelin a été retrouvé car pour cette sortie en mer il était équipé d'un vêtement flottant ce qui n'était semble t'il pas le cas du patron du Liberté.
Par ailleurs si le corps de M. Michelin a été retrouvé si vite c'est parce que l'alerte a été donnée très tôt : les ligneurs sortent pour 12h maximum (le temps d'une marée), les recherches ont pu être lancées dès 14h, heure prévue du retour. Enfin le hasard a permis une localisation rapide : le corps de M. Michelin dérivait entourés de débris flottants à la surface (caisses à poissons ...); ce qui a facilité le repérage malgré les forts courants qui agitent la zone (son corps a été repêché à environ 9 kilomètres au nord de la chaussée de Sein, lieu du naufrage).

Quelques enseignements à tirer de cette tragédie. Lorsque vous partez en mer pensez à vos proches : portez un dispositif flottant et prévenez-les de votre programme.

 

Comment ce fait-il que l'épave ait été localisée aussi rapidement ?

Alors que le ligneur n'a pas lancé d'appel de détresse et n'avait donc pas communiqué sa position au moment du naufrage. Explication : la solidarité des gens de mer a joué :
- un autre patron-pêcheur a indiqué la zone de pêche fréquentée par le Liberté, information sur laquelle les pêcheurs restent habituellement assez discrets
- par ailleurs les yeux aguerris des pêcheurs fréquentant la zone avaient remarqués une légère irisation à la surface de la mer, témoignant de la présence de carburant. Une observation qui prouve la bonne connaissance de l'océan que possèdent ces marins capables de déceler d'infimes signes au milieu du clapot voire des vagues qui troublent la mer en ces endroits peu recommandables de nos côtes
- enfin la proximité de la royale à Brest a certainement joué : pas de perte de temps pour se rendre sur les lieux du drame et certainement une bonne connaissance des fonds dans les parages (périmètre d'exercices ?).


Compléments d'information

Une trentaine de pêcheurs basés à Audierne pratiquent la pêche à la traîne dans le Raz ou la chaussée de Sein, à peu prêt autant pêchent autour de Molène (Mol Enez = l'île chauve) et Ouessant (étymologie plus discutée).
Il y a peu plus d'un an (en janvier 2005 pour être exact), un naufrage comparable était survenu et avait fait un disparu ... Si cette pêche extrêmement dangereuse a fait la une de nos journaux nationaux, on le doit à la disparition d'un homme célèbre.


Description complémentaire du bateau Liberté.

vendredi, 28 avril 2006

Les plages menacées de disparition ?

cliquez pour agrandir ... [©OPYRIGHT sur le site]
La plage et son sable fin,
un lieu de bonheur en sursis !

L'érosion du littoral est un phénomène ancien mais qui tend à s'accélérer depuis la "domestication" des grands fleuves ou encore à cause du réchauffement de la planète et de l'élévation du niveau des mers, sans parler des constructions (ports ...) qui perturbent la circulation des eaux et de leurs alluvions. Mais de tout temps la littoral a été façonné au fil de l'eau par les courants ou les tempêtes (plus fortes certaines années), j'ai par exemple toujours en tête la différence de taille d'une année sur l'autre d'une plage à Batz sur mer (44), certaines années la plage était minuscule coincée entre les rochers, d'autres années la plage était immense et les rochers avait disparus sous le sable ... souvenirs, souvenirs ... En tout état de cause, il s'agit d'un phénomène naturel que chacun d'entre nous peut constater.

 

Alors pourquoi l'homme s'acharne t'il a vouloir maintenir les plages "en place" ? Et bien un article du Midi Libre (que je complète d'infos de Libération), après avoir dressé un rapide bilan, le reconnaît à demi mot : c'est tout simplement pour le TOURISME !

"C'est une évidence : l'érosion gagne dangereusement du terrain. Le phénomène touche aujourd'hui 22 % du littoral français. [...] Un programme européen Beachmed-e va étudier une nouvelle solution : aller chercher du sable au fond de la mer pour lutter contre l'érosion (dans le golfe du Lion pour être exact à 70 km des côtes et 100 mètres de profondeur), l'opération coûte alors entre 6 et 7 € le m3 de sable".

"[...] et réservons l'enrochement là où il y a de vrais enjeux économiques, liés au tourisme en particulier estime Hugues Heurtefeux de EID Méditerranée, un opérateur public en zones humides, qui comme tous les spécialistes est conscient qu'il n'y a pas de remède miracle."

[Bibliographie complète et liens temporaires : 1 2 3 ]


Et oui l'homme rêve encore de soumettre la nature à son bon vouloir pour des raisons économiques, jusqu'à quand ?

Ne soyons pas trop sévère car d'un autre côté il faut bien reconnaître que la plage c'est le "lieu de contact" privilégie entre l'homme et la mer, l'endroit idéal pour observer ses mouvements, sa couleur changeante; écouter la respiration de ses rouleaux; promener son regard sur l'horizon infini; se rassasier de soleil ou encore s'immerger dans l'élément liquide ... bref un endroit unique source de multiples bonheurs pour l'homme.

 

cliquez pour agrandir ... [©OPYRIGHT sur le site]
Les traces de pas dans le sable
... disparaissent avec le temps

Le problème c'est que l'homme ne mesure pas bien les conséquences de ses activités, il pense que tout sur terre est à l'image d'une trace de pas faite sur la plage : tout forfait disparaîtra à la prochaine marée au prochain souffle du vent ...

jeudi, 27 avril 2006

A l'écoute des vacations de la Transat AG2R

A l'écoute des vacations de la Transat AG2R ... je me suis fait quelques remarques que voici.

cliquez pour agrandir ... [©OPYRIGHT sur le site]
A bord d'Atao :
spi ou patchwork ?

Dominic VITTET est de loin le + bavard des skippers de cette transat à tel point que Loic ou Jean n'ont même pas besoin de lui poser de question lors des vacations !

 

Par ailleurs Dominic a bien faire rire Jeanne GREGOIRE (même si elle a un sens de l'humour particulièrement développé) quand à quelques miles devant Banque Pop, Minot c'est lancé dans "sa" manoeuvre de la transat : le spi dans spi, manoeuvre très pratiquée sur les class america ... un peu moins sur une transat en équipage réduit surtout quand les spis sont dans l'état de ceux d'Atao : un vrai patchwork.

 

Quizz : dans quelle langue communiquent les 2 méditerranéens Kito de PAVANT et Pietro D'ALI à bord de Groupe Bel : français ou italien ? Et bien non anglais ! Et cela même sous l'effet de la colère "do you want to kill me ?" aurait lancé Pietro à Kito lors d'une manoeuvre un peu chaude ! Cela confirme qu'en voile aussi la langue anglaise est bien LA langue internationale par excellence.

 

Jean-Luc Nélias (ex skipper de trimaran, aujourd'hui équipier sur Géant) s'embête un peu sur ces caisses à savon qui se traînent et ne permettent pas de traverser le plan d'eau pour aller chercher du vent et jouer avec les phénomènes météo mais obligent peu ou prou à avancer à la queuleuleu en tentant de petites options proches de la route directe. De même Vincent Riou déplore le manque d'infos météo à bord, lui qui est passé maître en analyse météo se plaint de l'absence de matière première. Bref tout est relatif et le Figaro c'est plus mieux bien quand on vient de la mini que du Vendée Globe ou de la course au large en trimaran ORMA.

 

Bertrand de BROC reconnaît avoir fait une grosse erreur avec l'option Nord au passage de Madère ... le métier ne fait pas tout.

 

Beaucoup de skippers se plaignent de la monotonie : du portant depuis le départ, quasi que des bords sous spi, la manoeuvre reine étant l'empannage. Et dire que certains plaisanciers font la transat par les Alizés sans spi avec au mieux un foc tangoné et à une vitesse moyenne inférieure de moitié au moins aux quelques 8 noeuds des Figaro ... Ces mêmes plaisanciers trouvent l'Alizés soutenu voir musclé quand il flirte avec les 20 noeuds, les pros eux traquent les grains à 30 noeuds pour mieux avancer. La plaisance et la compétition à la voile, même à l'échelle d'une transat en monotype c'est bien 2 mondes on vous dit !

 

Marc THIERCELIN dit s'être surpris lui-même à mettre cap au sud, lui qui en observateur extérieur des transats a toujours été septique sur les chances des concurrents empruntant une route sud. Mais Marc avait envie de vent ... alors il est allé le chercher. Conclusion : il ne faut pas dire "fontaine je ne boirais jamais de ton eau".

lundi, 24 avril 2006

Liens de Mer fête sa première année

cliquez pour agrandir ... [©OPYRIGHT sur le site]
Liens de Mer souffle sa 1re bougie

Liens de Mer (LdM) se veut depuis sa création l'Agora Vox de la mer. Lancé à l'arrivée du Vendée Globe pour succéder au Vendée Blog de Nam, le site fête ce mois-ci ses 1 ans d'existence, l'occasion de dresser un rapide bilan.


Fréquentation
Avec une centaine de visiteurs quotidiens, un référencement correct, LdM figure en bonne place sur le web nautique français. Au sujet de la fréquentation, il est amusant de constater le succès rencontré par les sujets "grand public" comme l'article sur l'île de Ty Kern (série de l'été 2005 sur TF1) ou sur la Cala di Volpe (lieu de tournage du film les Bronzés III) ou encore l'article sur la destruction du Mac Do de Cagnes-sur-mer.


Merci à Blogspirit
Malgré quelques bugs comme le problème de consultation des derniers commentaires (texte blanc sur fond blanc qui disparaît avec un balayage de la souris sous Internet Explorer, c'est l'occasion d'utiliser FireFox !), la plateforme Blogspirit s'avère d'une efficacité redoutable. Une disponibilité quasiment jamais mise en défaut, des temps de réponse très satisfaisant, une personnalisation délicate et limitée mais avec pour résultat une mise en page de qualité professionnelle.


Participation : une petite déception pour mieux rebondir
L'idée de fédérer des rédacteurs nautiques aujourd'hui atomisés sur plusieurs sites nautiques a fait long feu et le site au fil du temps est devenu de + en + ce à quoi initialement il voulait échapper : une initiative personnelle. Malgrès des débuts prométeurs, aucun rédacteur n'a franchit le pas. Les webmasters nautiques étant déjà à leur compte ne manisfestent aucun intérêt pour une initiative collective. Aucun n'étant prêt à renoncer à ses micro-particularités pour monter un site commun. C'est la confirmation que nous vivons un époque d'individalisme effréné et force est de constater que les nouvelles technologies accélèrent ce phénomène et possèdent une réelle capacité à générer des égos hypertrofiés, chacun rêvant d'une gloire ... planétaire. J'en veux pour preuve que les contributions extérieures de cette population se sont le plus souvent limitées à de l'autopromotion de leur propre site !

L'autre aspect du challenge était de donner très simplement les moyens à l'immense masse silencieuse des plaisanciers-voileux qui traquent l'information nautique de partager leurs sources et leurs infos. Mais là aussi malgès une personnalisation forte de blogspirit et avec le recul d'une année on ne peut que constater l'échec : aucun contributeur régulier n'a rejoint le fondateur (?) de LdM.

Le propre du marin étant de ne jamais baisser les bras face à l'adversité ...


Liens de Mer, saison 2
Vous avez pu le constater avec le changement récent de l'entête du site, j'assume cet échec et pour cette saison 2 j'affirme sans complexe la dimension personnelle de LdM (de légères modifications sont à venir) tout en ne reniant pas pour autant l'esprit qui anime depuis ces débuts Liens de Mer en particulier l'ouverture aux contributions extérieures ... une profession de foi est à suivre pour inscrire Liens de Mer dans la durée.


Nam

 
Accueil | Trafic | A propos