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samedi, 06 octobre 2007

Les petits poissons dans l'eau ... nagent, nagent


C'est aujourd'hui le VRAI(1) départ de la Transat 6,50 (ne dites plus mini Transat c'est pas bon pour la com' !). L'occasion de souhaiter bon vent, en chanson, à ses passionnés de mer qui vont courir pour nombre d'entre eux "la course de leur vie". Une manière amusante de rappeler que les joies de la mer sont les mêmes pour tous, quelque soit la taille du bateau (2).

 

Comment dire "bon vent" aux marins solitaires et à leurs minis voiliers en 20 secondes ?
podcast

 

Cette ritournelle enfantine pourrait aussi devenir l'hymne de Liens de Mer, car elle résume bien l'esprit qui anime ce blog : partager le meilleur de l'actualité nautique ... sans prétention ... avec les moyens du bord.


Notes
(1) cette seconde et dernière étape de la Transat 6,50 est longue de 3.100 milles. Elle relie l'Archipel de Madère (Funchal) au Brésil (Bahia) et c'est d'ailleurs la plus grande deuxième étape de l’histoire de cette course : 3.100 mille à courir en solitaire sur un tout petit voilier à comparer aux "seulement" 1.100 milles de la première étape !

(2) Même si il est vrai que les petits poissons peuvent parfois devenir grands ... C'est le cas de la course qui, en 30 ans, a gagné ses lettres de noblesse, mais aussi des voiliers (ces minis transformés au fil des ans en de véritables prototypes) ou encore de certains skippers devenus de grands noms de la Voile. Lire à ce sujet les excellents témoignages de Jean-Luc Van den Heede et Loïck Peyron ou de Roland Jourdain et Jacques Caraës qui racontent leur 1ière mini Transat, de sacrées aventures ...

 

vendredi, 16 mars 2007

Question / réponse sur le tour du monde à la voile de Maud Fontenoy


Pour Maud l'adversité est aussi à terre

Revenons sur l'arrivée de Maud Fontenoy et à travers un jeu de 3 questions simples, jetons un regard éclairé sur son projet "à contre courant".

 


Maud a t'elle fait le tour du monde ?
Oui et non.

Oui, Maud Fontenoy est parti d'un point du globe et elle y est revenue en faisant toujours cap à l'Ouest, traversant tous les méridiens. Pour le commun des mortels Maud a effectué un tour du monde.

Non, un tour du monde à la voile ne peut être comptabilisé par le WSSRC (World Sailing Speed Record Council) que si il remplit un certain nombre de critères dont 2 ne sont pas satisfaits par le périple de Maud (voir la règle 26.a). Maud n'a en effet pas traversé l'équateur et n'a pas non plus parcourue la distance minimale de 21 600 miles nautiques sur une "route théorique" sans tenir compte des inévitables zigzags quand on navigue contre les vents. Maud a relevé à son "compteur" une distance de 21 300 miles, en comptant les bords (nombreux) et les marches arrières (heureusement plus rares).

 


Maud a t'elle accomplit une performance sportive ?
Non.

Maud vient de passer 151 jours en mer pour aller de la Réunion à la Réunion, là où Jean-Luc Van Den Heede avec le même bateau avait en 2003 réalisé un "vrai" tour du monde contre les vents avec départ et retour à Ouessant en moins de temps (seulement 122 jours 14 heures et 3 minutes). Maud ne s'est jamais présentée comme une professionnelle de la compétition à la voile et ne brigue pas un record, fut-il féminin. Certes son démâtage lui aura valu une petite perte de temps (qu'on peut estimer au plus à 3 semaines) mais sa modeste moyenne est surtout due à un rythme de croisière.

 


Maud a t'elle accompli un exploit ?
Oui.

C'est incontestable et c'est d'ailleurs assez irritant de voir fleurir des commentaires de puristes qui depuis leur clavier avancent des arguments fallacieux (je cite : « elle s'est traînée / elle n'a pas fait un "vrai" tour du monde / elle en fait trop côté communication avec son sponsor l'Oréal », j'ai par exemple entendu dire à certaines langues perfides qui heureusement ne manquent pas d'humour que "Maud effectuait un crash test pour les nouveaux produits de beauté de la gamme"), bref ces extrémistes de la chose maritime ne veulent pas reconnaître à Maud la valeur pourtant réelle de son exploit.

En tous cas en ce qui me concerne, j'applaudis des 2 mains l'aventure de Maud mais aussi la couverture multimédia remarquablement assurée par WindReport qui m'a permis de vibrer tous les jeudis à l'écoute de la vacation hebdomadaire de la miss et de prendre la pleine mesure de ce qu'elle a accompli.

jeudi, 15 juin 2006

Fin des catamarans géants ? Vive les trimarans !

cliquez pour agrandir ... [©OPYRIGHT sur le site]
Groupama 3 : un voilier géant ...
à trois pattes

Dans la catégorie grands voiliers de course au large, depuis plusieurs décennies les multicoques sont rois, à quelques rares exceptions prêts, comme le monocoque Mari-Cha IV mais c'est déjà presque ancien (août 2003 !). Ces bateaux à plusieurs pattes sont le nec plus ultra pour s'élancer sur des records et réaliser des performances à couper le souffle que ce soit autour du monde ou sur la traversée de l'Atlantique, que ce soit en équipage ou en solitaire !

 

Cata ou tri ? Le débat est ouvert

Le choix est cornélien entre la construction d'un catamaran géant (2 coques) ou la construction d'un trimaran géant (3 coques), mais il semble bien que ces derniers aient pris un léger avantage. En effet il y a quelques temps sur The Race (*1) ou plus récemment sur la houleuse Oryx Quest (*2), le plateau était quasi exclusivement constitué de catamarans ... Aujourd'hui la tendance semble franchement s'inverser car tous les nouveaux bateaux naissent avec trois pattes.

 

Le dernier catamaran G-Class mis à l'eau est Orange II (culture Bruno Peyron oblige !) mais depuis ce 22 décembre 2003 tous les projets sortis des cartons sont des trimarans : l'IDEC de Joyon ou le Sodebo de Coville pour des programmes de records solo; le GroupamaX - Groupama 3 - de Cammas ou le futur géant Banque Populaire de Bidégorry pour des programmes de records en équipage.

 

Tout les marins semblent donc se rallier au credo d'Olivier de Kersauson fervent défenseur de l'option trimaran (Olivier parle d'ailleurs de donner naissance à un Geronimo II), les trimarans bénéficiant, ce qui n'est pas négligeable, de l'expérience accumulée sur le championnat ORMA depuis de nombreuses années.

 

 

Mais me direz-vous quelle est la différence fondamentale entre catamaran et trimaran ?

- Tout d'abord pour un programme solitaire (comme le précise Francis Joyon (propos extraits de son livre et cités ici en fin d'article) un trimaran est beaucoup plus sûr avec sa coque centrale qui évite les dangereuses "traversées du trampoline" pour un homme ou une femme seul(e).
- Pour un programme en équipage tout se complique car le catamaran est plus performant dans la brise, quand au trimaran il est plus polyvalent. En quelque sorte un trimaran est plus homogène, en un mot plus marin : moins performant à certaines allures mais capable théoriquement de s'extirper plus facilement des conditions légères.

 

 

Trimarans ? Victoire sur toute la ligne ... ou presque

- Il semble donc que l'option trimaran soit définitivement adoptée pour les records no limit en solitaire et que personne ne reviendra sur ce choix.
- Quant aux records en équipage les programmes trimarans ont pris le dessus, il leur restera à confirmer en particulier dans le sud avec leurs foils (pari osé pour la première fois par l'équipage de Cammas), réponse vraisemblablement fin 2007.
- En tout état de cause il semble bien que les catamarans demeureront les rois du sprint : le court (?!) record de l'Atlantique Nord ou celui de la distance maxi parcourue en 24h semblent définitivement acquis aux catamarans géants (on pourrait d'ailleurs presque retirer le S car le dernier survivant de cette race de G-Class à 2 coques est bel et bien Orange II qui s'apprête à ravir à Cheyenne le record de l'Atlantique Nord).

 

 


(*1) les participants à The Race (départ le 31 décembre 2000)
Team Adventure - Cam Lewis - catamaran
PlayStation - Steve Fossett - catamaran
Club Med - Grant Dalton - catamaran
Innovation Explorer - Loïck Peyron - catamaran
Team Legato - Tony Bullimore - catamaran
Warta-Polpharma - Roman Paszke - catamaran

(*2) les participants à l'Oryx Quest (départ février 2005)
Geronimo - Olivier de Kersauson - trimaran
Daedalus - Tony Bullimore - catamaran
Qatar 2006 - Brian Thompson - catamaran
Cheyenne - David Scully - catamaran