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lundi, 11 juillet 2005

Ty Kern en Mer : TF1 a de l'imagination ... mais pas trop !

Voici une carte de Belle-Île-en-Mer à rapprocher de la carte de l'île de Ty kern où se déroulent tous les épisodes de la série de l'été "Dolmen" (RDV ce soir à 20H50).

Vous remarquerez que la seule créativité réside dans une presqu'île qui est rapportée de toute pièce : ce n'est ni plus ni moins que la presqu'île de Kermorvan (en face du Conquet) qui prend la place de la capitale réelle de Belle-Île j'ai nommé 'Le Palais'. Cette presqu'île est un copier/coller avec une rotation de 90° par rapport à la presqu'île baignée par les eaux de le mer d'Iroise qui elle n'est pas orientée Sud-Nord mais plutôt Est-Ouest.

vendredi, 08 juillet 2005

Retour sur la fin du trimaran IDEC

la pointe de Penmarc'h vue du ciel : cliquez pour agrandrir ...

Voici un résumé permettant de re-vivre les dernières heures de ce trimaran hors du commun qui a fini sur la côte avec Francis Joyon. (bibliographie : les photos désolantes et les propos déplacés du port de Saint Guénolé)

Mercredi 6 juillet 2005 à 23h20, un navire de pêche prévient le sémaphore de Penmarc'h qu'un grand voilier fait route directe sur les rochers. A 23 h 22, le personnel de la criée de Saint-Guénolé alerte qu'un grand voilier vient de se fracasser dans les cailloux derrière la coopérative, IDEC s'est échoué dans l'ancienne passe du port de Saint-Guénolé, tout à côté de Penmarc'h.

Francis Joyon a expliqué s'être tout simplement endormi. "J'étais sous pilote (faisant une route à 30° de la pointe de Penmarc'h NDLR), et je pense qu'il (le trimaran) a dévié comme il l'avait fait une ou deux fois pendant le record, mais je n'avais cette fois pas la vitesse suffisante pour que la variation m'alerte. Je me suis réveillé brutalement en entendant un gros craaac", a-t-il précisé. "le bateau reposait sur deux gros rochers de six mètres de haut. Et au milieu, j'étais suspendu dans le vide, avec les déferlantes qui passaient en dessous."

Immédiatement Francis Joyon lance un MAYDAY pensant être un peu au large de Penmarc'h. Or, les secours vont venir à pied sortir le skipper de ce mauvais pas.

Après une courte visite à l'hôpital de Pont-L'Abbé (Finistère), le solide skipper revient en milieu de nuit avec son frère tenter de sauver son bateau. Le trimaran de 26 mètres n'a pas bougé à la pleine mer atteinte à 5h30. A 6h37, la remorque passée par une vedette SNSM a cédé. Francis Joyon a demandé au CROSS-Corsen, jeudi matin, le concours d'un hélicoptère pour soulever son voilier en perdition et le déposer à terre. Puis le voilier de 26 mètres, en pivotant sous les assauts de la houle va perdre son mât et un flotteur. "En quelques minutes, les déferlantes l'ont complètement broyé (...). C'est incroyable qu'en si peu de temps un bateau puisse être disloqué de cette façon".

Conclusion de l'interressé : "en mer, on est seul responsable et il faut assumer les erreurs tout comme parfois on est amené à récolter des lauriers."

(source : dépêches AFP relayées par Yahoo Sports)


PS : Francis devra donc trouver une autre monture pour partir à la chasse du nouveau défi qu'il s'est lancé : franchir la barre de 600 miles sur 24h en solo ... si, si son record de 543 miles c'était en amuse-bouche "(il) ne l'a même pas fait exprès".

Joyon, les dessous de l'exploit

Voici quelques ingrédients pour réussir là où nombre d'autres ont échoués en solo : améliorer le record des 24h et battre le temps de traversée de l'Atlantique Nord detenus depuis une décade par un certain Laurent Bourgnon, inventaire "à la Prévert". cliquez pour agrandrir ...

 

- un bateau vieux de 20 ans (précédemment Poulain / un autre regard / Charal / Lyonnaise des Eaux Dumez / Sport-Elec / Trophée Jules Verne dans l'armement d'Olivier de Kersauzon)
- l'âge du capitaine ? un bonhomme de 49 printemps
- un faux départ et plus de 2 mois d'attente à New York pour surveiller la bonne 'fenêtre'
- en guise de préparation rien moins que 2 autres records dans la même équipage : un tour du monde en 72 jours et une transat par les Alizée
- une grosse dépression qui se forme au large des Etats-Unis et qui traverse l'Atlantique Nord à 25 noeuds de moyenne
- un routeur sur qui compter (c'est le premier record pour lequel Francis fait appel à une aide extérieure). Aller voir la trajectoire sur son site elle est proche de la route parfaite (orthodromie = route la plus courte) au départ et à l'arrivée, au milieu il y a une double croche au sud de la route : les empannages nécessaires pour se recaller au mieux et recevoir les grands vents dans les fesses.
- un grand ménage à bord pour débarquer tout ce qui alourdit l'engin à trois pattes (au passage merci au gentil ressortissant français expatrié et anonyme qui ramène tout le bazard en France)
- et bien sûr un peu de réussite : les bonnes conditions météo, pas de casse et surtout un heureux coup de fil ! Celui de l'attaché de presse d'IDEC qui appèle Francis pour son interview quotidienne et qui l'informe (le pauvre n'a pas le temps de faire sa nav) qu'en fonction des positions reçues automatiquement à terre il est dans les temps du record absolu de distance en solitaire sur 24h. Il n'en faut pas plus à Francis, une fois le téléphone raccroché, pour prend la barre, lofer un peu et gagner juste ce qu'il faut de vitesse pendant 3 heures, le temps de parcourir la poignée de miles supplémentaires (3 exactement) pour battre ce record vieux de 10 ans !
- malgrés l'effort très soutenu Francis a quand même vécu des moments de bonheur sur l'eau : « Il y a une belle lumière sur la mer qui est très dynamique. Cela me rappelle un peu les mers du Sud. Il y a trois-quatre mètres de houle. Le bateau dévale les vagues. Parfois il plante quand je vais un peu vite. C'est sympa mais il faut être attentif ».

 

Voilà un exploit réalisé de fort belle manière par un homme seul et d'une modestie à toute épreuve. Il raconte "c'est le bateau qui voulait le record, il n'a jamais été aussi vite même en équipage" (?) ou encore "je suis assez ébahi, sincèrement, au départ, je n'imaginais pas faire un temps comme ça". Ne le croyez pas il a donné de sa personne par exemple il a lui-même plongé la veille du départ pour nettoyer les coques d'IDEC et replongé après avoir mouillé le long des côtes américaines pour démonter son hélice au milieu des méduses !

Les spécialistes du marketing s'accordent tous pour dire que la Voile véhicule de nombreuses valeurs positives. Là on crève le plafond, et la suite des évènements va encore en rajouter ...

jeudi, 07 juillet 2005

Actualité difficile pour Francis

Son exploit sur l'atlantique nord est passé complètement sous silence dans la presse, qq malheureuses lignes dans libé, pas beaucoup plus dans l'équipe, rien au 20h de France2, bref l'actualité se résumait au JO. Il y a des jours ou les journalistes ne sont pas mes copains.

Ce matin, coup de bambou, Francis s'échoue sur les rochers de Penmarch. On se dit alors que les médias vont enfin daigner parler de lui. A défaut du record, un bateau KC ça vend du papier. Patatrac Londres est l'objet d'attentats (et pas des petits). A nouveau mais là c'est  plus logique, la  presse se tourne vers Londres...

A quoi ça sert de se décarcasser 6 jours et 4 heures à 20 noeuds de moyenne ?

Les photos sur Yahoo et Ouest France sont édifiantes. Le bateau est cuit.

Courage Francis. Je sais que tu en as et que tu repartiras. Merci de nous avoir fait partager toutes tes aventures avec ce IDEC là.

Pierre

mardi, 05 juillet 2005

Francis et Thomas, 2 gars énormes

Francis et Thomas sont en train de réaliser chacun dans leur sens un exploit ENORME en solo dans l'Atlantique Nord. Les mots ne sont pas assez forts pour qualifier ce qu'ils font. Leurs vacations sont de vrais moments de bonheur (allez les écouter sur leurs sites officiels - voir en bas à droite de ce site -). Plus que tout leurs paroles sont d'une terrible lucidité sur leur trajectoire (les conditions qui les attendent, le permanent risque de casse ...), mais aussi sur des sujets moins 'voileux' comme l'éducation ou l'environnement ...

Bien sûr au plus fort de leurs tentatives comme en ce moment ils restent silencieux car comment être à la fois à la barre et au micro ? Voici une modeste éclairage sur la vie qui reigne à bord de Sodébo avec un zoom sur :
- le moteur : les voiles
- le pilotage de l'engin : les commandes du pilote
- le confort de la vie à bord : le casque anti-bruit

 

notez les lattes verticales sur les voiles d'avant comme sur la plupart des trimarans de 60 pieds permettant d'enrouler la voile tout en rigidifiant un peu le tissu pour obtenir une meilleure forme (pas tellement d'augmenter sa surface)

 

notez au poignet de Thomas la commande du pilote automatique : toujours à portée de main.
Le pilote comme l'incidence des foils sont les 2 points que Thomas et son équipe ont particulièrement travaillés pour cette campagne de records en solo :
. le pilote parce que c'est lui qui barre 80% du temps (l'équipage a développé un logiciel 'maison' pour optimiser le pilotage)
. les foils dont la portance a été ré-orientée pour soulager un peu les étraves, car aux allures portantes sous gennaker la tendance à enfourner est un danger réel et permanent difficile à gérer en solitaire

 

enfin voici le casque anti-bruit 'actif' permettant d'atténuer les bruits agressifs de l'environnement, et aidant parfois à trouver le sommeil.

 

 
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