Liens de Mer : portail maritime

Parmi ses multiples visages, la mer est un moyen de transport. Pour le dire de manière plus poétique : la mer c'est aussi le voyage. Et qui dit voyage, dit escale.

Pour le plaisancier pas trop pressé cela signifie : découverte d'un pays, rencontre de ses habitants, découverte de nouveaux paysages, d'une nouvelle cuisine ... Illustration avec la planche collective en escale aux Canaries; ça fait autant rêver qu'un long bord sous spi dans les alizés, non ? Plaisirs d'escale donc ...

"Hier, nous avons loué une petite Fiat, ballade sur l'ile, nous avons fui la ville avec son bruit [...]

Ensuite nous grimpons un peu plus haut, vers 1000m où nous trouvons une vigne complètement sauvage. Une ventrée s'en suit, et continue après la découverte de Figuiers, avec des figues mures [...]

Nous apercevons au loin vers l'Est, comme posée dans l'air, l'ile de Gran Canaria, avec l'ile de Lanzarote encore plus loin. Impression d'irréalité, l'horizon n'est pas visible vu les nuages. Nous ne voyons des iles lointaines que la partie émergée de la brume. Plein les yeux !"

Pour aller plus loin : le texte complet sur leur site et son livre de bord qui respire l'authenticité, ainsi qu'un reportage de Sextan.com dont est tirée la photo d'illustration ci-dessus.

Conférence de presse hier à la FFV pour présenter le nouveau bébé de l'aîné des Peyron. Le projet est en gestation, et avant les éventuelles infos 'off' rapportées par les bloggeurs pro (les journalistes PYL et Pipof) on retiendra :

une idée généreuse
donner des opportunités à tous les voileux de talent sur des "supports" variés, quelque soit leur pratique d'origine (olympisme / course au large, solitaire / équipage, mono / multi, mini / figaro / 60 pieds).

un projet de construction d'un 60 pieds dans les 6 mois
- soit un monocoque pour courir le Vendée Globe, Peyron envisage même d'en prendre la barre (s'il a le niveau dit-il !?)
- soit un multicoques, si le circuit ORMA est capable de se remettre en cause. Bruno est prêt à mettre la main à la pâte pour faire évoluer cette classe morose qui est, rappelons-le, surtout victime d'un manque de moyens (absence de sponsor phare depuis le retrait de 9 Telecom et la levée de bouclier des acteurs nautiques contre la candidature Total).

Interview du Monsieur qui parle toujours de tenter le record des 24h en solo sur Orange II.

Vous pouvez suivre l'actualité de Bruno Peyron, de ses bateaux et de ses équipages sur le nouveau site officiel dont voici l'adresse, car il n'est pas encore bien référencé par les moteurs de cherche : Orange Sailing Team.

[révision du 24 octobre 2005 : ajout du lien vers le nouveau site officiel Orange Sailing Team]

Avez-vous lu avant de partir en week-end, les paroles pétries de bons sentiments de l'équipe managériale du détenteur du plus vieux trophée sportif du monde ? C'était ici.

Mais est-ce la réalité ? Ces grands principes humanistes sont-ils respectés dans le fonctionnement quotidien de l'équipe Alinghi?

Permettez-moi d'en douter ! Juste un (contre) exemple : le départ houleux de Russell Coutts, viré par le patron du syndicat suisse Ernesto Bertarelli qui a été jusqu'à abuser de son statut de concurrent / organisateur de l'America's Cup pour faire adopter de nouvelles règles et ainsi interdire à Russell Coutts de prendre part de quelque façon que ce soit à l'épreuve 2007. Ses actes me paraissent bien éloignés des bons sentiments humains fièrement affichés plus haut, au contraire ils seraient plutôt dictés par de bas intérêts (ego, finances) voire de la pure vengeance.

De toute façon Russell Coutts en a profité pour se reconvertir assez vite : voir le Coutts 44 qui préfigure peut-être le circuit international de régate que Russell veut mettre en place avec son ami Paul Cayard.

Tout le monde a en tête les sauts des dauphins (ne serait-ce qu'à travers l'affiche du célèbre film "le grand bleu"). Les belles cabrioles effectuées par ces petits mammifères marins sont avant tout ludiques. On sait aussi que certains poissons par leurs sauts hors de l'eau essayent d'échapper à leur prédateur sous-marin (c'est le cas des poissons volants qui dans les alizés tentent d'échapper aux thons par les airs).

Question : Mais certaines espèces de mammifères de taille plus conséquente que les dauphins sont réputés sauter hors de l'eau pour une toute autre raison, laquelle ?

Réponse (rappel : sur-lignez la ligne ci-dessous pour faire apparaître la réponse):
Il s'agit d'une technique de chasse, lisez plutôt ...

En course pour les 100 milles de la Brittany Ferries entre Plymouth et Roscoff, Bernard Stamm et son équipage à bord de son voilier de 60 pieds Open Cheminées Poujoulat : « J'étais à la barre et j'ai vu son souffle. Ensuite, la bestiole, longue d'une bonne dizaine de mètres, a effectué des sauts hors de l'eau. Ce qui était étonnant, c'est que, au dessus de la zone, il y avait plein d'oiseaux : je pense qu'il y avait du petit poisson en dessous ».

Une analyse partagée par Sami Hassani, spécialiste d'Océanopolis, qui pense que ces manifestations sont liées à la chasse : « C'est très certainement un petit rorqual, également appelé rorqual de Minke. Lorsqu'il y a un banc de poissons, le petit rorqual saute hors de l'eau : en retombant, les poissons sont sonnés ». Et le festin peut alors commencer !

Une groupe de défenseur des énergies propres, c'est lancé un défi : une transat sur une planche à voile collective de Bretagne à La Martinique qui pourrait durer de 30 à 40 jours (pour rappel Raphaëla le Gouvello a mis 58 jours, seule, entre le Sénégal et La Martinique).

Ils se sont lancés avec un an de retard (le projet était initialement de quitter la Bretagne fin 2004) mais ça y est ils sont dans le grand bain (départ le 10 septembre 2005 de Vannes) et comme les concurrents de la mini-transat ils sont actuellement en escales aux Canaries.

Leur planche :
- choix d'un prao pour des questions de stabilité et de manoeuvrabilité (virements de bord plus faciles) [nom scientifique "pirogue amphidrome(1) équilibrée par un balancier"]
- dimensions; l'ensemble : 14m de long, 6m de large / la coque centrale : 14m de long, 2m de large
- habitable (8 couchettes) et étanche même retournée
- coque centrale issue d'un navire "déclassé" (lequel ? on ne le sait pas)
- la planche est entourée par un filet de sécurité d'1m50 pour empêcher les voiles et les personnes de tomber à l'eau
- l'objectif est de faire route avec un minimum de 3 planchistes sur le pont avec la possibilité de porter 7 voiles, le 8ième homme étant le barreur
- une dérive fixée sur le coté de la coque à la mode ancestrale "barge de la Tamise"
- des images de l'OFNI sont visibles sur leur site.
Et le bateau avance, puisqu'il a fait des pointes à 12 noeuds, avec seulement 7 mètres carré de voile !

Pour :
- un exploit maritime original
- le soutien de navigateurs de renom (Eugène Riguidel, Anne Caseneuve - Anne a même concrétisé son soutien en tirant quelques bords sur la planche ! -)

Contre :
- les liens du projet avec l'associatopn "Sortir du Nucléaire" qui s'est illustrée de triste mémoire en sabotant le baptème du Class America français Areva à Lorient en 2002.

Suivez l'aventure de la planche collective

AVERTISSEMENT : ne vous formalisez pas trop sur la structure du site car il sent bon le mouvement alternatif et l'amateurisme. Par exemple c'est assez difficile de suivre leur livre de bord, allez donc à la pêche : il y en a un peu partout !

(1) Définition : bateau amphidrome : qui navigue dans les deux sens. Dans le cas de la pirogue : à chaque virement de bord, le voilier s'arrête et repart dans l'autre sens. La manoeuvre en détail : il faut amèner la voile et la transporter (verticalement dans le cas d'un pirogue) à l'extrémité opposée; on installe aussi le gouvernail à la proue qui devient la poupe puisque la pirogue ... repart en sens inverse, son balancier toujours en appui sous le vent ! Les bacs traversiers sur les cours d'eau sont souvent amphidromes ... un mot que vous pourrez donc facilement placer dans la conversation !

Etymologie du mot :
- amphi : grec signifie "des 2 côtés"
- drome : dans la marine en bois, désigne l'ensemble des espars de rechange embarqués sur un navire.