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vendredi, 08 juillet 2005

Joyon, les dessous de l'exploit

Voici quelques ingrédients pour réussir là où nombre d'autres ont échoués en solo : améliorer le record des 24h et battre le temps de traversée de l'Atlantique Nord detenus depuis une décade par un certain Laurent Bourgnon, inventaire "à la Prévert". cliquez pour agrandrir ...

 

- un bateau vieux de 20 ans (précédemment Poulain / un autre regard / Charal / Lyonnaise des Eaux Dumez / Sport-Elec / Trophée Jules Verne dans l'armement d'Olivier de Kersauzon)
- l'âge du capitaine ? un bonhomme de 49 printemps
- un faux départ et plus de 2 mois d'attente à New York pour surveiller la bonne 'fenêtre'
- en guise de préparation rien moins que 2 autres records dans la même équipage : un tour du monde en 72 jours et une transat par les Alizée
- une grosse dépression qui se forme au large des Etats-Unis et qui traverse l'Atlantique Nord à 25 noeuds de moyenne
- un routeur sur qui compter (c'est le premier record pour lequel Francis fait appel à une aide extérieure). Aller voir la trajectoire sur son site elle est proche de la route parfaite (orthodromie = route la plus courte) au départ et à l'arrivée, au milieu il y a une double croche au sud de la route : les empannages nécessaires pour se recaller au mieux et recevoir les grands vents dans les fesses.
- un grand ménage à bord pour débarquer tout ce qui alourdit l'engin à trois pattes (au passage merci au gentil ressortissant français expatrié et anonyme qui ramène tout le bazard en France)
- et bien sûr un peu de réussite : les bonnes conditions météo, pas de casse et surtout un heureux coup de fil ! Celui de l'attaché de presse d'IDEC qui appèle Francis pour son interview quotidienne et qui l'informe (le pauvre n'a pas le temps de faire sa nav) qu'en fonction des positions reçues automatiquement à terre il est dans les temps du record absolu de distance en solitaire sur 24h. Il n'en faut pas plus à Francis, une fois le téléphone raccroché, pour prend la barre, lofer un peu et gagner juste ce qu'il faut de vitesse pendant 3 heures, le temps de parcourir la poignée de miles supplémentaires (3 exactement) pour battre ce record vieux de 10 ans !
- malgrés l'effort très soutenu Francis a quand même vécu des moments de bonheur sur l'eau : « Il y a une belle lumière sur la mer qui est très dynamique. Cela me rappelle un peu les mers du Sud. Il y a trois-quatre mètres de houle. Le bateau dévale les vagues. Parfois il plante quand je vais un peu vite. C'est sympa mais il faut être attentif ».

 

Voilà un exploit réalisé de fort belle manière par un homme seul et d'une modestie à toute épreuve. Il raconte "c'est le bateau qui voulait le record, il n'a jamais été aussi vite même en équipage" (?) ou encore "je suis assez ébahi, sincèrement, au départ, je n'imaginais pas faire un temps comme ça". Ne le croyez pas il a donné de sa personne par exemple il a lui-même plongé la veille du départ pour nettoyer les coques d'IDEC et replongé après avoir mouillé le long des côtes américaines pour démonter son hélice au milieu des méduses !

Les spécialistes du marketing s'accordent tous pour dire que la Voile véhicule de nombreuses valeurs positives. Là on crève le plafond, et la suite des évènements va encore en rajouter ...

10:05 Publié dans 1. Regards sur la Mer | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Voile, Nautisme

 
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