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Dans le magazine Voiles et Voiliers de ce mois de juin 2005, la célèbre rubrique "ça vous est arrivé" revient sur un surf d'anthologie sous le Golden Gate de San Francisco ... surf qui se termine mal. Vous pouvez lire Voiles et Voiliers pour connaître tous les détails (le mec n'est pas un novice mais plutôt un habitué de 20 ans du coin qui s'est fait piéger par le courant et un bord de près 'trop serré'). Visualisez le diaporama complet en cliquant ici.

La Calais Round Britain Race est une course superbe. Le plateau sportif a été décimé (sauf nouvelle casse le podium est fait, reste plus qu'à trouver l'ordre des 2 premiers, le 3ième étant un peu à la traîne ... normal dans ces zones de pêche !) mais la course qui se déroule près des côtes permet des images de mer splendides comme celle de Sill au portant dont le sillage zigzagant montre le travail fournit par le barreur pour surfer les vagues le plus longtemps possible et surtout gagner en vitesse ... sensations garanties !!!

Vous voulez un autre exemple d'image comme on en voit bien trop rarement ? Regardez ci-dessus : du travail de pros !

Voici Bonduelle dématé, photo qui contraste fortement avec l'image précédente pourtant les 2 ne sont certainement pas séparées de plus de quelques secondes ! En tout cas vous noterez l'homme à la scie à métaux qui coupe les derniers haubans, un autre homme (Jean Le Cam ?) debout en train d'immortaliser le moment avec son appareil photo numérique, et le reste du bateau qui a subi de sérieux dégâts (voir le balcon avant qui témoigne de la violence d'un dématage malgrès la maîtrise de l'équipage : par exemple la bôme est intacte, rapidement éloignée du mat et bien attachée, la grand-voile semble avoir été sauvée comme en témoigne cette autre photo).

[partie II : réflexions]

Quelques réflexions
L'étude rapportée hier m'inspire 2 réflexions que voici.

1) La voile n'est pas citée dans cet article mais il y a fort à parier que ce sport ne soit pas très suivi par les français.
Grand nombre de supports différents, règles du jeu complexes, manque cruel de "médiatisation" (seul le Web arrive à faire un peu illusion), calendriers chaotiques (cf l'IB Group Challenge monté à la dernière minutes par la classe Orma !) ... bref pas de quoi passionner le grand public sauf pour quelques courses océaniques comme le Vendée Globe ou la Route du Rhum. D'ailleurs les marques ne s'y trompent pas ... Citons 2 signes très révélateurs. Tout d'abord la désaffection pour le circuit d'élite qu'est le championnat Orma des multi-coques 60 pieds en mal de sponsor (pour les bateaux, comme pour l'organisation du circuit) depuis plus d'un an alors que toute la fillière voile sportive française est batie sur une pyramide dont l'ORMA est le sommet ! Ensuite il y a des projets (bateau - équipe technique - équipes navigante) qui rament toujours à la recherche d'une entreprise voulant apposer son logo sur leur coque. Illustration encore récente avec avec Bernard Stamm qui malgré un très beau palmarès et un excellent bateau est toujours en recherche seulement d'un 'co' sponsor, il part donc sur la Calais Round Britain Race sans assurance pour son bateau !!!

2) La voile a cela de spécifique que la dimension d'aventure humaine est présente dans nombre de compétitions. Et si l'image du premier franchissant la ligne rapproche indubitablement du Graal, la notorité de 100%, tant recherché par les sponsors, il est aussi possible de bénéficier, comme les sponsors des équipes cyclistes mouillés dans des "affaires" (voir la popularité de Festina rapporté dans l'article d'hier), d'une autre sur-exposition mais bien plus 'propre' celle-là. Une avarie survenant en mer peut conduire l'homme au dépassement de soi et à accomplir des choses simplement incroyables. Les exploits de Jean-Pierre Dick sur Virbac lors du Vendée Globe 2004 ou d'Yves Parlier sur Aquitaine Innovations dans l'édition 2000, restent aujourd'hui encore gravés dans les mémoires du public français. Sans que cela soit un retour aux jeux du stade, les sponsors cités ne se sont certainement pas plaint de la rentabilité de leur investissement (le fameux ROI) !

[partie I : les faits]

SportLab, agence qui réalise des études sur la perception qu'ont les Français du sport, vient de publier ses conclusions pour l'année 2004 dans l'hebdomadaire Sport Stratégies, en voici les faits marquants.

Les français suivent moins l'actualité sportive
En 2000 (année de référence) 76% de français déclaraient suivre l'actualité sportive. En 2004 ils ne sont plus que 69% malgrès des évènements phares sur cette année comme les Jeux Olympiques d'Athènes ou l'Euro 2004 de football au Portugal !

Les sponsors les plus connus
Dans le top 10 des sponsors les plus connus des français on retrouve 5 marques partenaires du cyclisme dont 2 qui ont fait la Une des médias en raison d'affaires judiciaires, en l'occurence Cofidis et Festina. Le pire c'est que ce dernier, fabricant de montres, à disparu du paysage cycliste depuis 2001 !!! En tout état de cause la petite reine reste bien le sport populaire par excellence.

A demain pour la partie II qui détaillera 2 réflexions que m'a inspiré cette étude ...

A votre avis : combien de grosses « boîtes » (qu'on retrouve ensuite sur nos chères routes chargées sur des camions défilant en convoi) peuvent être transportées par un porte-conteneurs comme celui de gauche ?

Aller ... dites un chiffre ... 9 000 soit autant de camions !!

La réponse en détail "Avec ses 21 000 CV, l'Abeille Bourbon (successeur du remorqueur l'Abeille Flandres) pourra remorquer sans difficultés les plus gros porte-conteneurs actuels qui transportent jusqu'à 9 000 « boîtes »".

Pas étonnant vu comme elles sont empilées à bord ces fameuses boîtes que, de temps en temps, certaines passent à la baille et que les navigateurs, plaisanciers tour-du-mondistes, coureurs au large et autres pêcheurs en croisent parfois sur leur route ... et là ça fait mal ! Espérons que les concurrents de la Calais Round Britain Race n'en fassent pas une nouvelle fois l'amère expérience, eux qui vont passer à l'aller comme au retour dans l'endroit au monde où il y a la plus forte concentration de ces engins, à savoir La Manche.