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dimanche, 30 octobre 2005

Interview du suisse Stève Ravussin

A la veille de la Transat Jacques-Vabre, interview du suisse Stève Ravussin par Axel Capron, à lire jusqu'au bout parce que les propos les plus instructifs sont à la fin, extraits ...

 

"Question : Disputerez-vous des Grands Prix en 2006 (sur Orange Project, ndlr) ?
Réponse : Non, pour l'instant, il n'en est pas question. On verra ensuite comment évolueront les choses, mais les Grands Prix ne sont intéressants que si vous pouvez lutter un minimum à armes égales."

=> Une position personnelle sans équivoque qui confirme que le championnat des multicoques ORMA a sérieusement du plomb dans l'aile ... même les écuries comme Orange qui en ont les moyens ne s'alignent plus que sur une partie des courses ! Sur le plan sportif (abstraction faite du point de vue du public), le concept de départ, mixer régates in shore et courses au large, ne faisait/fait pas l'unanimité auprès des skippers (dès l'origine Laurent Bourgnon s'était retiré du circuit lorsque le principe de ce nouveau championnat se dessinait, plus récemment 'le dissident' Thomas Coville a délibérément choisit de ne participer qu'à une partie du circuit 2005 pour se consacrer à sa chasse aux records).

 

"Question : Orange a annoncé son intention de lancer un 60 pieds en 2007, vous verriez-vous de l'aventure ?
Réponse : [...] si c'est un monocoque pour le Vendée Globe, je ne pense pas que je serai dans le coup car cette course n'est pas forcément ma tasse de thé."

=> On peut être un excellent marin et ne pas vouloir courir l'Everest de la voile. La voile c'est aussi ça : une grande variété de disciplines ! Et Stève lui ce qu'il aime c'est : traverser l'Atlantique à fond poussé par le vent sur une libellule à 3 pattes seul ou avec son frangin.

vendredi, 28 octobre 2005

Remue ménage avec l'annonce de la Barcelona World Race

L'arrivée de cette nouvelle course en double autour du monde, bouscule un peu le monde de la voile à la veille du départ de la Transat Jacques Vabre. Petit tour d'horizon.

 

L'IMOCA (classe des monocoques de 60 pieds) rencontre un vrai succès !
- un calendrier bourré de courses plus intéressantes les unes que les autres
- une visibilité jusqu'en 2008, une feuille de route qu'envie bien d'autres classes (suivez mon regard vers l'ORMA) !
Un succès qui attire sponsors, skippers internationaux et réjouit le public.

 

Ce qui est amusant c'est que les acteurs de la course au large (skippers, journalistes, FFV et sponsors) s'inquiètent de l'arrivée de cette nouvelle course :
1. parce que la Barcelona entre en concurrence direct avec un autre évènement majeur du circuit : la Transat Jacques Vabre
2. et aussi il faut bien le dire parce que cette initiative n'est pas franco-française et que la Transat Jacques Vabre qui marche sur les pas du succès populaire de sa légendaire aînée La Route du Rhum (*1) et qui est victime de cette collision calendaire est une course bien française elle !

 

Quelques constats :

cliquez pour AGRANDIR ... Mark Turner, le gourou d'OC ... [©opyright sur le site]
Mark Turner, le gourou d'OC

1. Mark Turner le "gourou" d'Offshore Challenge (organisateur de cette course) est (ce n'est plus à prouver) un grand pro ! Un exemple ? Le choix du lieu et du moment de l'annonce n'est rien moins qu'un échec et mat : à la date de départ de la future course (lisibilité maximum), juste avant le départ de la Transat Jacques Vabre (en plein préparatif, les réactions françaises seront moins virulentes) et au moment du salon nautique de Barcelone point de départ de la course (à n'en pas douter ce n'est pas un hasard !).

 

2. La mauvaise foi serait-elle à l'origine des réactions des acteurs de la course au large française ? Ils se plaignent d'avoir à gérer une concurrence entre 2 évènements majeurs du circuit mais avant l'annonce de la Barcelona World Race, il y avait déjà concurrence entre des courses du calendrier IMOCA (29 octobre 2006 : La Route du Rhum / 6 novembre 2006 : 5 Oceans ex Around Alone) et personne n'en avait fait grand cas ! Une réaction épidermique contre un projet ne sortant pas du berceau français ? Pire à l'initiative de la perfide Albion (ennemi de toujours sur les océans !) comme la course Londres-Shanghai (China Cup) ?

 

3. Les acteurs de la course au large (skippers, journalistes et sponsors) auront à choisir entre ces 2 évènements : choix en terme de participation pour les uns, de couverture pour les autres et de retombées média pour tous. Bref ce sera dur pour eux : "les pros de la voile" ne pourront être partout à la fois et devront faire un choix ... une drôle de prise de conscience car les passionnés de mer que nous sommes le savent depuis longtemps qu'il est impossible de suivre "toute" l'actualité nautique ! [D'autant que les communiqués de presse nous submergent de vacuités et que les initiatives à vocation collective, comme Liens de Mer, qui ont l'ambition de trier ensemble le bon grain de l'ivraie, ne fonctionnent pas et tournent au simple site/blog personnel].


Bibliographie :
Et un tour du monde de plus ! par Axel Capron
Turn, turn, turn... par PYL

 

(*1)
Les points communs entre Route du Rhum et Transat Jacques Vabre :
- départ d'un port français de la Manche
- alternance dans le calendrier tous les 2 ans
- le même plateau mono/multi de toutes tailles
Les différences :
- arrivée en Guadeloupe pour la Route du Rhum qui reste donc plus "française"
- la RdR se courre en solitaire grâce à un parcours un peu plus court, la TJV elle est une course en double.

lundi, 24 octobre 2005

Réseau de blogs

Voici une initiative très intéressante. Une idée généreuse avec laquelle Liens de Mer est en phase :

"Le bloggeur Frédéric Lambert a créé un réseau de blogs appelé ACTLOG, composé de plusieurs blogs ayant pour thème l'actualité. ACTLOG veut inciter les internautes à commenter l'actualité au lieu de la subir, à devenir acteur de l'information et non spectateur de celle-ci. Vous pouvez parcourir les sites membres du réseau sur Actuz"

C'est cet esprit qui anime Liens de mer depuis son origine, c'est pourquoi Liens de Mer a décidé de rejoindre ce réseau dans la catégorie actualité des sports nautiques.

PS: plusieurs partenaires individuels fournissent du 'contenu' à Liens de Mer ou permettent d'augmenter sa visibilité sur le Net, je travaille à promouvoir ce réseau amical ... la forme exacte reste encore à définir.

jeudi, 20 octobre 2005

Guy Bernardin aussi dans les affres du Pot au Noir

cliquez pour AGRANDIR ... [©opyright sur le site]
Guy et le Spray au départ des Sables
[photo Dorothée Martin]

"Dans des grains, les vents tournent, ce n'est pas confortable, il y a des éclairs et du tonnerre... c'est le pot au noir. 32°C et 80% d'humidité à bord. [...] Beaucoup d'exercice sur le pont à cause des manoeuvres. Des grains sans arrêt, beaucoup de virements de bord et le bateau vire difficilement."

Il conclut "toujours pas facile ce coin avec un vieux gréement".

C'est sûr : le coin n'est jamais sympa. Déjà qu'avec un mini sur-vitaminé qui démarra au moindre souffle le pot au noir c'est long alors je vous laisse imaginer avec un voilier dépassant les 18 tonnes ! D'ailleurs il le dit lui-même "Je n'ai pas un 6,50m", raison de plus pour saluer la performance !

Enfin si vous voulez tout savoir sur le Spray of Saint Briac 2 options :
- suivre son livre de bord (rubrique actualités)
- courrir acheter le dernier numéro de Voile Magazine (à priori pas de site web ?!) qui consacre 8 pages à l'aventure de Guy Bernardin.

mercredi, 19 octobre 2005

Tempêtes à répétitions sur le net

Après Adonnante victime d'un bug qui a fait bégayer sa newsletter, après blogspirit victime de vilains hackers, voici que c'est au tour de SeaSailSurf de ne plus répondre depuis midi.

L'hiver approche ... les conditions de navigation (y compris sur la toile !) dans l'hémisphère nord deviennent plus rudes.

mardi, 18 octobre 2005

La Jacques vabre ne réussit pas à Jean Le Cam ?

Je viens de lire dans Libération "Cette course sera la dernière pour Jean Le Cam (qui naviguera en compagnie de Kito de Pavant) sous les couleurs de son sponsor Bonduelle. Le Cam ne prête pas une importance démesurée aux signes, mais il faut noter qu'il y a deux ans cette course fut la dernière du trimaran Bonduelle (11e en 2003), bateau qui, depuis, a été désarmé".

Aller Jean montre leur de quoi tu es capable et prend ta revanche sur le Vendée Globe où tu leur as tenu la dragée haute tranquille des Canaries jusqu'au Cap Horn. Ta seule erreur : avoir légèrement craqué dans la remontée de l'Atlantique. Sur la Jacques Vabre, on est avec toi et que ton résultat n'envoit pas ton monocoque aux oubliettes comme cela a été le cas de ton trimaran !

 

Pourquoi s'écarter de la ligne éditioriale de Liens de Mer et sortir de la position d'observateur pour virer supporter d'un skipper ? Et bien 2 raisons m'y incitent :
- soutenir ce grand Monsieur atypique qu'est Jean Le Cam dans cette passe délicate qu'il traverse avec son équipe. C'est toujours triste un marin qui reste à terre contre son grès.
- mettre en avant une relative 'injustice' : le groupe Bonduelle a atteint ses objectifs de popularité et de communication interne au delà de ses espérances avec la participation de Jean Le Cam lors du Vendée Globe 2004. Le sponsoring est aveugle et la réconnaissance est une notion qui a difficilement sa place à la direction de la communication d'un grand groupe. Jean Le Cam est donc paradoxalement victime de son succès : il a trop bien fait son travail !

 

Le monde de la compétition à la voile n'est pas tendre. A la lumière de cette évènement j'ai une petite pensée émue pour les multiples prétendants qui restent sur le carreau sans que cela soit une question de talent (la liste est bien longue et je ne tenterais pas de la dresser ici, juste une pensée pour 2 femmes qui illustrent cet état de fait : Karine Fauconnier et Florence Arthaud).

 

[18 octobre à 10h : ajout du paragraphe "Pourquoi cet écart dans la ligne éditioriale de Liens de Mer ?"]

lundi, 17 octobre 2005

L'America's Cup rencontre un grand succès populaire (?)

Titrant "La Coupe de l'America rencontre un grand succès populaire pour son retour en Europe", le Monde semble avoir LA réponse aux interrogations dont je m'étais fait echo ici.

Las, cet article est une fois de plus un produit 100% America's Cup ! Une illustration parfaite des dérives de l'évènement : on n'y parle que de chiffres et les pires qui soient, ceux avec de nombreux zéros derrière et suivi d'une devise forte comme le Dollar ou l'Euro.

Et moi qui croyais que grâce au Monde on allait enfin parler de l'autre face de la coupe : celles des émotions, des histoires d'hommes, de régates à suspens ... j'en suis pour mes frais. Le Monde ne fait pas exception et l'adjectif 'populaire' se limite à désigner la fréquentation à Trapani.

L'article complet

vendredi, 14 octobre 2005

Haro sur les héros

cliquez pour voir une autre photo... [©opyright sur le site]
Mike traversant l'Atlantique
sur son trimaran Corsair '28

Mike Horn, auteur d'un tour du monde en solo le long de l'équateur à pied, à vélo et à voile en 2000 (opération "Latitude Zéro") avait RDV pour sa première conférence française dans le beaujolais, en ce début octobre 2005. Figurez-vous qu'il a été arrêté par la Police à 182 km/h sur une voie express limitée à 110 km/h. L'aventurier s'est vu retirer son permis sur le champ. Ca ne vous rappelle personne ? Et oui le marin, récemment incarcéré, Philippe Monnet n'est pas un cas isolé ! Ces hommes qui affrontent les pires dangers au cours de leurs exploits, de retour parmi nous sont aussi déphasés que des albatros privés de large.

 

Ces hommes extraordinaires font les frais du grand écart de notre société :
- d'un côté la valorisation délibérée des exploits sportifs de ces hommes qui par la réalisation de leurs rêves permettent au commun des mortels de mieux supporter leur morne quotidien et illustrent mieux que quiconque les formidables qualités qui sommeillent dans chaque être humain
- de l'autre l'ère du "tout sécurité" qui au lieu justement de s'appuyer sur les capacités de l'être humain tend à le déresponsabiliser, et légifère à outrance pour imposer ce qui devrait être une préoccupation naturelle de tous : vivre en bonne intelligence sur terre que ce soit avec ses congénères, ou dans notre environnement ...

J'ai entendu certains déplorer que le comportement de ces aventuriers "décrédibilisaient" leur sport. Pour ma part, je trouve plutôt qu'ils mettent en avant les contradictions de notre société obligée de rédiger des lois pour garantir la vie du groupe, qui dans le même temps dresse en héros les hommes qui arrivent à s'extraire de ce monde codé pour finalement les traiter d'irresponsable lorsqu'ils sont de retour.

Affaires symptomatiques des paradoxes de notre monde moderne : après leurs aventures véritables odes à la Liberté, de retour "à terre" nos hommes vivent la mésaventure d'être punis pour avoir pêché par là même où ils étaient admirés. Leur qualité autrefois enviée est devenue un défaut !

 

Ne vous trompez pas; ce billet n'est pas l'apologie de l'alcool, ni de la vitesse au volant encore moins de l'anarchie, seulement une réflexion personnelle sur les contradictions de notre époque et sa dérive sécuritaire, tout législatif, bref liberticide. Tendance lourde dont il m'arrive parfois d'être victime, heureusement pour moi, à moindre échelle que les aventuriers nommés ci-dessus.

Mike Horn dédicace son livre (Conquérant de l'impossible) avec les mots suivant en globish universel :
"What we dream. We can do" ... un sacré programme (*)

Pour aller plus loin vous pouvez faire connaissance avec l'automobiliste Philippe Monnet grâce à une excellente bien qu'ancienne interview.


(*) slogan à rapprocher du "you can do it" d'Ellen MacArthur qui sonne bien plus péremptoire et 'marketeux', sponsor Casto oblige. Nota : Mike et Ellen ont le même éditeur XO Editions, ce n'est pas forcément un gage de qualité !

jeudi, 13 octobre 2005

Carte postale d'escale

Parmi ses multiples visages, la mer est un moyen de transport. Pour le dire de manière plus poétique : la mer c'est aussi le voyage. Et qui dit voyage, dit escale.

Pour le plaisancier pas trop pressé cela signifie : découverte d'un pays, rencontre de ses habitants, découverte de nouveaux paysages, d'une nouvelle cuisine ... Illustration avec la planche collective en escale aux Canaries; ça fait autant rêver qu'un long bord sous spi dans les alizés, non ? Plaisirs d'escale donc ...

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5 garçons dans le vent en escale
à Tenerife aux Canaries

"Hier, nous avons loué une petite Fiat, ballade sur l'ile, nous avons fui la ville avec son bruit [...]

Ensuite nous grimpons un peu plus haut, vers 1000m où nous trouvons une vigne complètement sauvage. Une ventrée s'en suit, et continue après la découverte de Figuiers, avec des figues mures [...]

Nous apercevons au loin vers l'Est, comme posée dans l'air, l'ile de Gran Canaria, avec l'ile de Lanzarote encore plus loin. Impression d'irréalité, l'horizon n'est pas visible vu les nuages. Nous ne voyons des iles lointaines que la partie émergée de la brume. Plein les yeux !"


Pour aller plus loin : le texte complet sur leur site et son livre de bord qui respire l'authenticité, ainsi qu'un reportage de Sextan.com dont est tirée la photo d'illustration ci-dessus.

mercredi, 12 octobre 2005

Bruno Peyron lance "Orange Sailing Team"

Conférence de presse hier à la FFV pour présenter le nouveau bébé de l'aîné des Peyron. Le projet est en gestation, et avant les éventuelles infos 'off' rapportées par les bloggeurs pro (les journalistes PYL et Pipof) on retiendra :

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duo de multi pates

une idée généreuse
donner des opportunités à tous les voileux de talent sur des "supports" variés, quelque soit leur pratique d'origine (olympisme / course au large, solitaire / équipage, mono / multi, mini / figaro / 60 pieds).

un projet de construction d'un 60 pieds dans les 6 mois
- soit un monocoque pour courir le Vendée Globe, Peyron envisage même d'en prendre la barre (s'il a le niveau dit-il !?)
- soit un multicoques, si le circuit ORMA est capable de se remettre en cause. Bruno est prêt à mettre la main à la pâte pour faire évoluer cette classe morose qui est, rappelons-le, surtout victime d'un manque de moyens (absence de sponsor phare depuis le retrait de 9 Telecom et la levée de bouclier des acteurs nautiques contre la candidature Total).

Interview du Monsieur qui parle toujours de tenter le record des 24h en solo sur Orange II.

 

Vous pouvez suivre l'actualité de Bruno Peyron, de ses bateaux et de ses équipages sur le nouveau site officiel dont voici l'adresse, car il n'est pas encore bien référencé par les moteurs de cherche : Orange Sailing Team.

 

[révision du 24 octobre 2005 : ajout du lien vers le nouveau site officiel Orange Sailing Team]

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