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mardi, 18 octobre 2005

La Jacques vabre ne réussit pas à Jean Le Cam ?

Je viens de lire dans Libération "Cette course sera la dernière pour Jean Le Cam (qui naviguera en compagnie de Kito de Pavant) sous les couleurs de son sponsor Bonduelle. Le Cam ne prête pas une importance démesurée aux signes, mais il faut noter qu'il y a deux ans cette course fut la dernière du trimaran Bonduelle (11e en 2003), bateau qui, depuis, a été désarmé".

Aller Jean montre leur de quoi tu es capable et prend ta revanche sur le Vendée Globe où tu leur as tenu la dragée haute tranquille des Canaries jusqu'au Cap Horn. Ta seule erreur : avoir légèrement craqué dans la remontée de l'Atlantique. Sur la Jacques Vabre, on est avec toi et que ton résultat n'envoit pas ton monocoque aux oubliettes comme cela a été le cas de ton trimaran !

 

Pourquoi s'écarter de la ligne éditioriale de Liens de Mer et sortir de la position d'observateur pour virer supporter d'un skipper ? Et bien 2 raisons m'y incitent :
- soutenir ce grand Monsieur atypique qu'est Jean Le Cam dans cette passe délicate qu'il traverse avec son équipe. C'est toujours triste un marin qui reste à terre contre son grès.
- mettre en avant une relative 'injustice' : le groupe Bonduelle a atteint ses objectifs de popularité et de communication interne au delà de ses espérances avec la participation de Jean Le Cam lors du Vendée Globe 2004. Le sponsoring est aveugle et la réconnaissance est une notion qui a difficilement sa place à la direction de la communication d'un grand groupe. Jean Le Cam est donc paradoxalement victime de son succès : il a trop bien fait son travail !

 

Le monde de la compétition à la voile n'est pas tendre. A la lumière de cette évènement j'ai une petite pensée émue pour les multiples prétendants qui restent sur le carreau sans que cela soit une question de talent (la liste est bien longue et je ne tenterais pas de la dresser ici, juste une pensée pour 2 femmes qui illustrent cet état de fait : Karine Fauconnier et Florence Arthaud).

 

[18 octobre à 10h : ajout du paragraphe "Pourquoi cet écart dans la ligne éditioriale de Liens de Mer ?"]

lundi, 17 octobre 2005

L'America's Cup rencontre un grand succès populaire (?)

Titrant "La Coupe de l'America rencontre un grand succès populaire pour son retour en Europe", le Monde semble avoir LA réponse aux interrogations dont je m'étais fait echo ici.

Las, cet article est une fois de plus un produit 100% America's Cup ! Une illustration parfaite des dérives de l'évènement : on n'y parle que de chiffres et les pires qui soient, ceux avec de nombreux zéros derrière et suivi d'une devise forte comme le Dollar ou l'Euro.

Et moi qui croyais que grâce au Monde on allait enfin parler de l'autre face de la coupe : celles des émotions, des histoires d'hommes, de régates à suspens ... j'en suis pour mes frais. Le Monde ne fait pas exception et l'adjectif 'populaire' se limite à désigner la fréquentation à Trapani.

L'article complet

vendredi, 14 octobre 2005

Haro sur les héros

cliquez pour voir une autre photo... [©opyright sur le site]
Mike traversant l'Atlantique
sur son trimaran Corsair '28

Mike Horn, auteur d'un tour du monde en solo le long de l'équateur à pied, à vélo et à voile en 2000 (opération "Latitude Zéro") avait RDV pour sa première conférence française dans le beaujolais, en ce début octobre 2005. Figurez-vous qu'il a été arrêté par la Police à 182 km/h sur une voie express limitée à 110 km/h. L'aventurier s'est vu retirer son permis sur le champ. Ca ne vous rappelle personne ? Et oui le marin, récemment incarcéré, Philippe Monnet n'est pas un cas isolé ! Ces hommes qui affrontent les pires dangers au cours de leurs exploits, de retour parmi nous sont aussi déphasés que des albatros privés de large.

 

Ces hommes extraordinaires font les frais du grand écart de notre société :
- d'un côté la valorisation délibérée des exploits sportifs de ces hommes qui par la réalisation de leurs rêves permettent au commun des mortels de mieux supporter leur morne quotidien et illustrent mieux que quiconque les formidables qualités qui sommeillent dans chaque être humain
- de l'autre l'ère du "tout sécurité" qui au lieu justement de s'appuyer sur les capacités de l'être humain tend à le déresponsabiliser, et légifère à outrance pour imposer ce qui devrait être une préoccupation naturelle de tous : vivre en bonne intelligence sur terre que ce soit avec ses congénères, ou dans notre environnement ...

J'ai entendu certains déplorer que le comportement de ces aventuriers "décrédibilisaient" leur sport. Pour ma part, je trouve plutôt qu'ils mettent en avant les contradictions de notre société obligée de rédiger des lois pour garantir la vie du groupe, qui dans le même temps dresse en héros les hommes qui arrivent à s'extraire de ce monde codé pour finalement les traiter d'irresponsable lorsqu'ils sont de retour.

Affaires symptomatiques des paradoxes de notre monde moderne : après leurs aventures véritables odes à la Liberté, de retour "à terre" nos hommes vivent la mésaventure d'être punis pour avoir pêché par là même où ils étaient admirés. Leur qualité autrefois enviée est devenue un défaut !

 

Ne vous trompez pas; ce billet n'est pas l'apologie de l'alcool, ni de la vitesse au volant encore moins de l'anarchie, seulement une réflexion personnelle sur les contradictions de notre époque et sa dérive sécuritaire, tout législatif, bref liberticide. Tendance lourde dont il m'arrive parfois d'être victime, heureusement pour moi, à moindre échelle que les aventuriers nommés ci-dessus.

Mike Horn dédicace son livre (Conquérant de l'impossible) avec les mots suivant en globish universel :
"What we dream. We can do" ... un sacré programme (*)

Pour aller plus loin vous pouvez faire connaissance avec l'automobiliste Philippe Monnet grâce à une excellente bien qu'ancienne interview.


(*) slogan à rapprocher du "you can do it" d'Ellen MacArthur qui sonne bien plus péremptoire et 'marketeux', sponsor Casto oblige. Nota : Mike et Ellen ont le même éditeur XO Editions, ce n'est pas forcément un gage de qualité !

jeudi, 13 octobre 2005

Carte postale d'escale

Parmi ses multiples visages, la mer est un moyen de transport. Pour le dire de manière plus poétique : la mer c'est aussi le voyage. Et qui dit voyage, dit escale.

Pour le plaisancier pas trop pressé cela signifie : découverte d'un pays, rencontre de ses habitants, découverte de nouveaux paysages, d'une nouvelle cuisine ... Illustration avec la planche collective en escale aux Canaries; ça fait autant rêver qu'un long bord sous spi dans les alizés, non ? Plaisirs d'escale donc ...

cliquez pour AGRANDIR ... [©opyright sur le site]
5 garçons dans le vent en escale
à Tenerife aux Canaries

"Hier, nous avons loué une petite Fiat, ballade sur l'ile, nous avons fui la ville avec son bruit [...]

Ensuite nous grimpons un peu plus haut, vers 1000m où nous trouvons une vigne complètement sauvage. Une ventrée s'en suit, et continue après la découverte de Figuiers, avec des figues mures [...]

Nous apercevons au loin vers l'Est, comme posée dans l'air, l'ile de Gran Canaria, avec l'ile de Lanzarote encore plus loin. Impression d'irréalité, l'horizon n'est pas visible vu les nuages. Nous ne voyons des iles lointaines que la partie émergée de la brume. Plein les yeux !"


Pour aller plus loin : le texte complet sur leur site et son livre de bord qui respire l'authenticité, ainsi qu'un reportage de Sextan.com dont est tirée la photo d'illustration ci-dessus.

mercredi, 12 octobre 2005

Bruno Peyron lance "Orange Sailing Team"

Conférence de presse hier à la FFV pour présenter le nouveau bébé de l'aîné des Peyron. Le projet est en gestation, et avant les éventuelles infos 'off' rapportées par les bloggeurs pro (les journalistes PYL et Pipof) on retiendra :

cliquez pour AGRANDIR ... [©opyright sur le site]
duo de multi pates

une idée généreuse
donner des opportunités à tous les voileux de talent sur des "supports" variés, quelque soit leur pratique d'origine (olympisme / course au large, solitaire / équipage, mono / multi, mini / figaro / 60 pieds).

un projet de construction d'un 60 pieds dans les 6 mois
- soit un monocoque pour courir le Vendée Globe, Peyron envisage même d'en prendre la barre (s'il a le niveau dit-il !?)
- soit un multicoques, si le circuit ORMA est capable de se remettre en cause. Bruno est prêt à mettre la main à la pâte pour faire évoluer cette classe morose qui est, rappelons-le, surtout victime d'un manque de moyens (absence de sponsor phare depuis le retrait de 9 Telecom et la levée de bouclier des acteurs nautiques contre la candidature Total).

Interview du Monsieur qui parle toujours de tenter le record des 24h en solo sur Orange II.

 

Vous pouvez suivre l'actualité de Bruno Peyron, de ses bateaux et de ses équipages sur le nouveau site officiel dont voici l'adresse, car il n'est pas encore bien référencé par les moteurs de cherche : Orange Sailing Team.

 

[révision du 24 octobre 2005 : ajout du lien vers le nouveau site officiel Orange Sailing Team]