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jeudi, 26 juillet 2007

Le record de l'Atlantique de Groupama 3 (partie 2/3)


Elles sont pas jolies ces étraves ?

Groupama 3 a traversé l'Atlantique en moins de 100 heures (ah côté com c'est pas non plus un mickey LE Franck !). Comme promis, voici un point de vue signé Liens de Mer sur cet exploit.


Un départ ... spécial

Différence notable avec Orange, Groupama a quitté Newport et non New York où Orange était en stand-by. Franck et ses hommes ont navigué (en convoyage on est bien d'accord, avant le déclenchement du chrono) une 20aine d'heures supplémentaires, mais j'imagine que ce temps pour "monter sur la ligne" ... devait juste être un peu stressant surtout compte tenu de l'incertitude de la fenêtre météo ...


Un timing serré

La traversée s'est effectuée avec une fenêtre météo de qualité "moyenne". En effet, pour respecter son programme de ministre pardon son programme digne d'un président de la République française fraîchement élu, Groupama 3 a été obligé de se jeter dans l'arène océanique presque à l'improviste. Dixit Cammas "on prend ce qu'on a" mais par contre qu'est ce qu'ils l'ont bien exploité ce "vasistas".


Un bateau jeune

Le bateau Groupama 3 a été mis à l'eau il y a tout juste 1 an (voir la photo exclusive prise par votre serviteur pour la 1ière nav de plusieurs jours de Groupama 3). C'était donc il y a très peu de temps et l'engin à trois pattes a déjà 4 records à la voile et pas des moindre dans la besace !!!

 


Safran d'Orange II salement amoché
par un OFNI lors de l'établissement
du précédent record.
Une rencontre que Groupama a évité
de justesse : la casse du foil provient
d'un problème de conception.
Sur un record il faut aussi de la réussite !

Un bateau bien né

C'est étonnant, malgré la violence des chocs avec la mer (Groupama a rencontré sur la fin des mers croisées franchement dures), il n'est survenu en tout et pour tout qu'une seule avarie sur ce bateau tout neuf : une casse d’un foil courbe [il y a eu une autre avarie à l'intérieur : 2 bannettes ont explosé mais peut-on parler d'avarie pour un tel "accessoire" ? ... sur un record de quelques jours de toute façon l'équipage dort à peine]. Concernant le foil c'est une casse somme toute assez normale car c'est le premier voilier de cette taille à être équipé de ce type d'appendice ! Mais l'équipage reconnaît avoir aussi eu de la chance car un des barreurs a vu défiler à 20 m de la coque d'un flotteur une grosse bille de bois ... le genre d'OFNIs qui traînent en Atlantique Nord et qui avait d'ailleurs considérablement ralenti le précédent détenteur du record Bruno Peyron sur Orange en ayant raison de l'un de ses safrans.


Bon je m'arrête là car c'est encore plus tard qu'hier ... et ce n'est pas raisonnable ... la suite de cette analyse j'espère avant que je ne parte en vacances, des vacances bien méritées ;-).

mercredi, 25 juillet 2007

Franck Cammas, ce monstre (introduction)


Les Extreme 40 à Marseille,
pour sa 1ière participation, Franck aux avants-postes

Il y a peu lors de l'iShares Cup à Marseille, vous savez ces régates in shore de catamarans, je m'étais fait la réflexion que Cammas était un monstre [Quoi vous ne connaissez pas les Volvo Extreme 40, ces cata monotype high tech qui tiennent dans un container pour faciliter leur transport et qui ont été conçus pour animer les escales de la dernière Volvo Ocean Race ? Les fidèles lecteurs de Liens de Mer avaient été informés de la naissance de cette nouvelle classe atypique (ça ne rajeunit pas Liens de Mer !). Depuis ces cata possèdent leur propre circuit, régatant dans de nombreux ports européens sous la houlette de Dame Ellen].

 

Mais revenons à nos moutons, lors de l'iShares Cup qui se déroulait en rade de Marseille donc du 7 au 9 juillet, Franck Cammas prenait pour la première fois la barre de l'un de ces Extreme 40 et a terminé la 1ière journée de régate devant ! Bon la chance du débutant ? Et bien non car vu le plateau, même si la régate avait lieu dans "ses" eaux (Franck est originaire d'Aix en Provence), c'était encore une fois le coup d'éclat d'un grand marin ... qui depuis en a ajouté une couche supplémentaire en battant le record de la traversée de l'Atlantique Nord d'Ouest en Est à la voile sur son « Adidas ».

 

Un fait d'arme de plus sur son déjà très très très très très long palmarès ! Jugez plutôt : voici une liste non exhaustive de supports sur lesquels Franck a sévit ou fait figure encore actuellement d'épouvantail, pourtant certains de ces bateaux possèdent des skippers/équipes "spécialisés" dans leur série.

Le plus ancien
- Figaro (en 1997, il y a 10 ans, Franck gagnait l'épreuve phare : La Solitaire !)
Les plus connus
- catamaran monotype SailingOne (Trophée Clairefontaine)
- trimaran de 60 pieds (ORMA)
Les supports marginaux où Franck brille
- D35 (sur le Lac Léman)
- Open 7,50 (Spi Ouest-France)
- Extreme 40 (iShares cup).


Un bel éclectisme, non ? Et à chaque fois la réussite est au rendez-vous sur l'eau.

 

Demain la suite ... avec le regard de Liens de Mer sur ce nouveau record. Il est déjà tard et ce n’est pas parce que je peux à nouveau surfer sur Internet (ah cette informatique quand ça tombe en panne quelle misère …) que je dois passer des nuits blanches ;-).

samedi, 21 juillet 2007

Gardiens de phare, les derniers des mohicans


Le phare : une machine à rêves !

On n'arrête pas le progrès à terre comme en mer et depuis plusieurs années les gardiens quittent les phares (même les plus mythiques comme le phare d'Ar Men posé sur le dernier caillou, celui le plus à l'ouest de France, au bout de la chaussée de Sein) pour laisser place à « l'automatisation ».



Néanmoins en 2007 il demeure 20 édifices français qui, sous leur lumière rassurante pour les marins, abritent encore une présence humaine. Ce qui représente 40 gardiens de phare toujours en activité pour la métropole. Comme pour les anchois: le gardien de phare est une espèce menacée mais par encore totalement éteinte (voir aussi le message du WWF ci-contre concernant la biodiversité) !



Parmi ces 20 phares « vivants », voici la liste des 7 derniers phares habités et posés sur des îles :
 le phare de l’île Vierge
 celui de l’île de Sein
 celui de Chausey, en Manche
 celui des Sept-Iles sur l’île aux Moines
 le phare de Pen Men sur l’île de Groix
 le phare de la Pointe des dames sur l’île de Noirmoutier
 et celui de Cordouan en Gironde, qui est le dernier phare « en mer » avec un gardien [les autres phares listés ci-dessus sont situés sur des îles : une simple différence de taille du caillou].



Ce qui fait que ces phares restent habités ?
Souvent leur dimension touristique, savant dosage d'éloignement pour l’aventure mais pas trop pour les rotations de navettes … la plupart de ces phares étant ouverts aux visiteurs l'été. Le gardien de phare n'est donc plus si solitaire, du moins à la belle saison !

 


Phare : "avant le naufrage,
les rats quittent le navire "

Les phares illustrent les évolutions de notre société
Si l’existence des phares ne se justifie plus autant par leur utilité maritime, ils restent néanmoins allumés pour quelques temps encore mais pas de doute possible : les systèmes de navigation moderne auront raison de leurs lanternes et les feront disparaître tous. Ça fait drôle d’imaginer qu’un jour les plaisanciers passeront à côté de bâtiments fantômes parfois construits au péril de leurs vies par des hommes pour sauver d’autres hommes des dangers de la mer, … comme l'on passe aujourd'hui sur le chemin de nos vacances d'été à proximité de ruines de châteaux autrefois lieu d'ultime refuge, citadelles vitales, elles aussi devenues fantômes dont il ne subsiste outre la mémoire que quelques pans de murs ... les temps changent.


Nous n’en sommes pas encore là, les phares ne sont pas en train de s’éteindre mais de se vider de toute présence humaine. Et si de nos jours de très rares phares restent encore habités il faut être conscient qu'on le doit (temporairement ?) à un nouveau mode de vie : la fameuse et ici incontestable « société de loisirs ».

 

vendredi, 04 mai 2007

La semaine de la mer et de la voile en images


Velux 5 Oceans, une victoire sans partage

Bernard Stamm ? Une maîtrise parfaite dès le démarrage (en trombe) de ce tour du monde à la voile et 3/3 pour les victoires d'étape. Un doublé dans l'épreuve, une belle fin pour le voilier construit de ses mains, une belle revanche sur le dernier Vendée Globe dont il n'avait pas pu prendre le départ et une bonne préparation pour ses 2 TDM à venir !


 

Naufrage du Gourinis


Le Gourinis avant ...
dans son "lit" au port de Sauzon

  


Le Gourinis après ...
avoir touché les "Trois-Pierres"

Vous pouvez aussi regarder le film du naufrage pris depuis un navire venu au secours des passagers : la vidéo.

 

America's Cup

1. Les espoirs français d'atteindre les 1/2 finales s'envolent.

2. Les class America sont des bateaux avec un "range" d'utilisation très étroit. Pas assez de vent : retour au port car les régates sont jugées trop hazardeuses / Trop de vent, peur de la casse, même conséquence : pas de régate !


Class America ...
trop de vent : casse assurée

 

Dimitri Nicolopoulos confiait dans une ITW que si on couchait un Class America à 90° sur l'eau sa quille casserait. L'optimisation de ces voiliers passe par des calculs de structure au plus juste tirant les coefficients de sécurité synonymes de poids vers le bas. Parler de compétition à la voile comme d'une seule discipline c'est aussi approximatif que de faire un tout des "jeux de ballon" : si un Class America ne peut naviguer au dessus de 25 noeuds de vent en sécurité et casse sa quille avec 90° de gite, d'autres voiliers monocoques font des tests de retournement à 180° et naviguent en solo dans 60 noeuds de vent voire plus !


Dans la classe IMOCA ...
test de retournement à 180 degrés ... suspens !

samedi, 28 avril 2007

A l'Espace Louis Vuitton, la Cup au coeur de Paris


Louis Vuitton a donné son nom
à l'épreuve éliminatoire de l'America's Cup
(En 2003, Ernesto n'est que qualifié pour la
finale mais c'est déjà une grande victoire !)

Pour les lecteurs parisiens de Liens de Mer (nombreux : plus de 15% d'après ce que je comprends de Google Analytics installé depuis peu) mais aussi pour les, encore plus nombreux, français de province qui montent de temps en temps à la capitale : il est possible de suivre les régates de l'America's Cup en images et en direct (maintenant qu'il y a du vent, il y a des régates ...) gratuitement à l'Espace Louis Vuitton en haut des champs Elysées, en semaine mais aussi le week-end !

 

 

De notre envoyé spécial (Nam, grimé en VIP pour l'occasion)

 

On sort du RER face à l'Arc de la France triomphante. Puis on descend quelques centaines de mètres sur les champs Elysées, sur les traces de grands évènements (au hasard le tour de France cycliste) voire sur les pas de grands hommes fêtés ici en héro (à chacun ses souvenirs : pour certains Eric Tabarly - 1976, pour d'autres des champions du monde en bleu - 1998). On se trouve soudainement immergé au milieu d'une foule cosmopolite, c'est le signe palpable que vous venez d'atteindre le coeur du rayonnement international du luxe français : ce tourbillon de touristes à dominante asiatique ont parcouru comme vous des centaines voire des milliers de kilomètres pour venir dans le sein des seins de la planète Mode : ils sont en France, à Paris, sur les champs Elysées ... Vous aussi vous êtes à 2 pas de conquérir votre Graal : vous êtes arrivés, à l'angle des champs Elysées et de l'Avenue George V, devant le magasin Louis Vuitton.

 

On passe en coulisse, rue de Bassano. L'entrée des artistes ne paye pas de mine pourtant un étonnant sentiment de fierté vous envahi car ... vous pénétrez dans l'une des maisons où naît le luxe français, et non du côté public mais du côté "créateurs". Accueil par une hôtesse qui vous conduit au 7ième ciel 6ième étage. A la sortie de l'ascenseur, vous dominez Paris, et ses toits métalliques à perte de vue. Là-haut l'espace est dédié à l'évènement voile de l'année 2007. Au centre trône (trop discrètement à mon goût) la coupe Louis Vuitton - Louis Vuitton Cup objet de toutes les batailles sur l'eau qu'on s'attendrait à voir en ce moment plutôt du côté de Valence - Spain, mais non elle est là en plein Paris ! A gauche : un espace Areva Team (plutôt calme). A droite : un espace Louis Vuitton (plutôt agité, les employés du malletier sont ici chez eux). Partout des goodies à gogo comme pour tout évènement de communication qui se respecte : stylos, porte-clefs, posters, flyers de tout genre ... mais aussi une maquette du Class America défendant les couleurs tricolores assorti d'une batterie de cordages exotiques utilisés sur ces voiliers high-tech. Un verre ou une tasse à la main vous pouvez vous approcher des écrans géants qui diffusent les images des régates, et des écrans d'ordinateurs branchés sur Live Sailing pour mieux vibrer avec la foule (enfin ça doit dépendre des jours).

  

Voilà donc une idée de sortie pour les accros à l'America's Cup pouvant se rendre à la capitale. En espérant que l'afflux de passionnés de voile sans le sous (sans abonnement à Sport+ pas moyen de suivre l'America's Cup à la télévision française !) n'altèrent pas l'ambiance "happy few" qui règne la haut.

  

A votre tour de marcher dans les traces de Nam pour le fun, pour repartir avec un petit souvenir à l'attention de votre progéniture ou de vos amis voileux, pour la vue sur Paris, pour vivre les régates en direct ou encore pourquoi pas pour faire remonter les souvenirs que vous évoque le lieu, n'est-ce pas Pat ? [pardon aux lecteurs anonymes de Liens de Mer, il s'agit d'une référence à une précédente vie].

 

 

Informations pratiques

  • Quand ? Pendant la durée de la Louis Vuitton Cup et de l'America's Cup. De 12h00 à 19h00 du lundi au samedi, de 13h00 à 19h00 le dimanche.
  • Où ? A l'Espace Louis Vuitton, 60 rue de Bassano, 75008 Paris.