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vendredi, 19 octobre 2007

Les croisiéristes en visite [de plus en plus] "express"


Quoi de neuf à l'horizon ?
Nombreux croisiéristes en ville

Si vous fréquentez le littoral, ses ports ou ses îles, vous avez forcément déjà croisé des croisiéristes ... Si si vous savez ces passagers fraîchement débarqués de gros paquebots qui arpentent au pas de course les ports d'escale. Et pour cause ! : le temps du croisiériste est compté, ce temps entre le moment où il pose les pieds sur le quai et le moment où il doit regagner le bord via son car ou sa navette maritime.

 

Mais savez-vous que, non content d'être strictement chronométré, ce temps exquis de l'excursion qui permet l'immersion dans l'Histoire ou la Culture d'un pays différent chaque jour, ça c'est du slogan !, ce temps d'escale donc est de plus en plus réduit ?!

La faute à qui ? La faute à quoi ? A l'époque moderne bien sûr ! Aaïïï "Tout fout le camp ma Bonne Dame" !



Extrait d'un article de Tourmag 
"Certains navires quittent désormais la rade à partir de 17 heures au lieu de 20 h voire 23 h auparavant. Il s'agit avant tout d'un problème d'économie car les unités veulent rejoindre leur prochaine escale à vitesse réduite afin de diminuer leur consommation de carburant. Cela se traduit par une diminution du temps consacré aux visites à terre."

 

dimanche, 14 octobre 2007

Déconstruction de navires, "2 poids - 2 mesures" ?

Suite à une décision récente (lisez une dépêche ou visionnez le reportage au JT de 20h) de la court suprême indienne, l'ex paquebot « France » serait autorisé à se faire déconstruire dans les chantiers d'Alang en Inde. D'après un article du Figaro la démolition est imminente.


La fin de l'ex France ici devant la plage indienne d'Alang.
En ce même lieu, il y a peu, un autre ex fleuron français
... le Clemenceau


Vous vous souvenez certainement de l'histoire rocambolesque du Clemenceau qui aurait du subir le même sort en mêmes lieux. Mais Jacques Chirac, alors président de la République Française, avait rappelé le porte-avions depuis son mouillage devant les plages indiennes pour un retour à son berceau de Brest via le Cap de Bonne Espérance (à l'aller les français avaient payés, dans la douleur, leur écot aux autorités du Canal de Suez). Bref une aventure peu glorieuse résumée par un dessin humoristique tranchant ...

 

D'habitude le temps possède des vertus apaisantes. Mais il s'agit ici d'un cas d'espèce où au contraire, le temps passé aurait plutôt tendance à donner aux acteurs de l'affaire du Clem' un goût encore plus amer. En effet un rapide calcul montre, en prenant les hypothèses les plus défavorables, que le Blue Lady est proportionnellement 2 fois plus amianté que le Clemenceau !

2 poids ...
Clemenceau :
- poids du bateau : 24 200 tonnes
- poids d'amiante :  1 000 tonnes (poids "tout compris", c'est à dire en ignorant le désamiantage partiel réalisé sur le Clem' avant "envoi" en Inde)

Pour le Clem' l'amiante représente moins de 4,2% du poids total.

Ex-France (Norway, Blue Lady) :
- poids du bateau : 13 960 tonnes
- poids d'amiante :  1 200 tonnes

L'amiante représente donc 8,6% du poids total de l'ex-France, plus du double de ce qu'il y avait à bord du Clemenceau. Le ratio danger couru par les travailleurs versus poids de la tonne d'acier récupérée est très nettement en faveur du Clem' !


Une décision ... qui ne fait que des perdants
Il est parfois des décisions dans lesquelles personnes n'a rien à gagner, c'est le cas de cette autorisation accordée par la court suprême indienne de détruire l'ex-France dans ses chantiers d'Alang.

- Cela peut donner des remords à l'Etat Français.
- C'est le comble de l'inégalité ... pour la Justice justice indienne !
- Cela confirme le manque à gagner pour les chantiers, qui ont ratés le Clem !
- C'est une bataille perdue pour les ONG luttant pour l'amélioration des conditions de travail sur les chantiers.


Mais il est vrai que les deux cas ne sont pas semblables en tous points.

D'un côté le propriétaire "principal" du Clemenceau était clairement identifié, en l'occurrence l'Etat français, et celui-ci n'a jamais fuit ses responsabilités : désamiantage préalable et engagements (formation / fourniture d'équipements / suivi) auprès des travailleurs sur les chantiers de déconstruction d'Alang.


De l'autre l'empilement des propriétaires (achats/reventes rapprochées, parfois même entre filiales d'un même groupe ... une technique éprouvée dans le monde maritime) mais surtout une capacité d'attente bien supérieure (le Blue Lady est mouillé/échoué, selon la marée, depuis plus d'un an devant Alang). Jacques Chirac ne pouvait pas "se permettre" de laisser, de longs mois, un navire de la marine française, fut-il désarmé, dans une situation aussi inconfortable ... Pourtant avec le recul, il s'avère que jouer la montre aurait pu porter ses fruits.


... 2 mesures !

Pour les autorités indiennes : mêmes circonstances mais ... d'autres heures, d'autres meurs.

Côté propriétaires de navires : mêmes intérêts mais ... d'autres décideurs, d'autres meurs.

 

samedi, 06 octobre 2007

Les petits poissons dans l'eau ... nagent, nagent


C'est aujourd'hui le VRAI(1) départ de la Transat 6,50 (ne dites plus mini Transat c'est pas bon pour la com' !). L'occasion de souhaiter bon vent, en chanson, à ses passionnés de mer qui vont courir pour nombre d'entre eux "la course de leur vie". Une manière amusante de rappeler que les joies de la mer sont les mêmes pour tous, quelque soit la taille du bateau (2).

 

Comment dire "bon vent" aux marins solitaires et à leurs minis voiliers en 20 secondes ?
podcast

 

Cette ritournelle enfantine pourrait aussi devenir l'hymne de Liens de Mer, car elle résume bien l'esprit qui anime ce blog : partager le meilleur de l'actualité nautique ... sans prétention ... avec les moyens du bord.


Notes
(1) cette seconde et dernière étape de la Transat 6,50 est longue de 3.100 milles. Elle relie l'Archipel de Madère (Funchal) au Brésil (Bahia) et c'est d'ailleurs la plus grande deuxième étape de l’histoire de cette course : 3.100 mille à courir en solitaire sur un tout petit voilier à comparer aux "seulement" 1.100 milles de la première étape !

(2) Même si il est vrai que les petits poissons peuvent parfois devenir grands ... C'est le cas de la course qui, en 30 ans, a gagné ses lettres de noblesse, mais aussi des voiliers (ces minis transformés au fil des ans en de véritables prototypes) ou encore de certains skippers devenus de grands noms de la Voile. Lire à ce sujet les excellents témoignages de Jean-Luc Van den Heede et Loïck Peyron ou de Roland Jourdain et Jacques Caraës qui racontent leur 1ière mini Transat, de sacrées aventures ...

 

vendredi, 31 août 2007

Photo de mer, méfiez-vous des retouches


A l'instar de ce qu'il se passe pour les photos "people" (voir le sort réservé, il y a peu et contre son grès, au Président de la République en fonction par le journal Paris-Match), certaines photos de mer elles aussi sont retouchées pour enjoliver la réalité.


Voici par exemple une photo que j'ai utilisée pour illustrer un article de Liens de Mer parlant des joies du mouillage.

 

La photo de rêve (retouchée)

 
La photo originale



Mon oeil de matelot avait bien été intrigué par la frange blanche des vagues brisant aux pieds des falaises de l'étoile pourtant abritées du large (la côte sous le vent comme disent les marins). Mais je ne m'étais pas d'avantage formalisé.

A y regarder de plus près, avec la photo originale sous les yeux c'est évidemment plus facile (!), d'autres points révèlent le forfait. C'est le cas du catamaran en double (il n'a même pas subit une petite rotation) présent en haut de la lune et en bas entre deux branches de l'étoile. De la forme étrangement parfaite de la-dite étoile. Ou encore de la roche "reconstituée" au centre de l'étoile qui ne ressemble à rien. Sans parler de l'incapacité de situer géographiquement le lieu.

Bref voilà une photo trafiquée, certes avec talent, mais trafiquée tout de même !

 

Vous êtes maintenant prévenus : la retouche photo sévit, même pour les paysages marins qui sont pourtant déjà naturellement parmi les plus belles images du monde (voir la proportion de photos où l'eau salée est présente dans le porte folio d'un photographe comme Yann Arthus-Bertrand). 

Un passionné de mer avertit en vaut deux : ne vous laissez pas abuser par la communication moderne ... les plus beaux paysages marins c'est en mer qu'on les trouve !

 

vendredi, 27 juillet 2007

Le record de l'Atlantique de Groupama 3 (partie 3/3)


Une belle brochette ...
avant les barbecues des vacances !

Voici la suite des 2 articles précédents, dans un style un peu moins léché que les habituels articles de Liens de Mer, en raison du manque de temps ... avant le départ en vacances !



Groupama, plutôt un "petit" équipage
Groupama bateau plus léger nécessite un plus petit équipage (20% d'hommes en plus à bord d'Orange). Voici les listes en forme d'hommage à ces marins hors du commun.

Peyron : 12 hommes pour un record
Bruno Peyron, skipper
Roger Nilson, navigateur
Bernard Stamm, chef de quart, barreur
Ronan Le Goff, N°1
Jacques Caraes, régleur, vidéo
Florent Chastel, N°1, rigging
Ludovic Aglaor, chef de quart, barreur
Jean-Baptiste Epron, régleur, photo
Pascal Bidegorry, chef de quart barreur
Yann Guichard, barreur
Jean-Baptiste Le Vaillant, performer
Clément Surtel, équipier.

Cammas : un équipage de 10 personnes seulement
Franck Cammas - Skipper / Chef de quart / Barreur
Franck Proffit - Chef de quart / Barreur / Responsable opérationnel et voiles
Steve Ravussin - Chef de quart / Barreur / Responsable vidéo, nourriture et stratification
Frédéric Le Peutrec - Deuxième Barreur
Bruno Jeanjean – N°1
Sébastien Audigane - Deuxième Barreur / Responsable médical, prise de vue
Yann Guichard - Deuxième Barreur
Ronan Le Goff – N°1 / Responsable vidéo et cordages
Loïc Le Mignon – N°1 / Responsable accastillage et mât, prise de vue
Pascal Blouin (hors quart).

Au passage on note que 2 équipiers étaient déjà détenteurs du record avec Bruno Peyron. Lesquels ? Yann Guichard et Ronan Le Goff.

Il y a désormais 10 marins seulement qui sont les + rapides sur 24 h à la voile contre 12 précédemment. Bref ces sur-hommes-marins sont encore plus rares en 2007 qu'en 2006 !


L'Atlantique Nord, un record Mondial ? Non un record franco-français !
Les 2 équipages ci-dessus sont constitués à une exception près seulement (1 dans chaque "camp") de marins français. Mais c'est quasiment toute l'histoire de ce record qui est franco-français. Historique du record : que 2 non-français (Charlie Barr - UK et Steve Fossett - USA). Bref ça n'intéresse que les "riverains" mais pas les grandes nations maritimes (comme les italiens, ou dans l'hémisphère Sud les australiens ou néozeds). En plus les français sont les rois des bateaux les plus rapides au monde : les multicoques ! Bref un record mais qui reste "entre nous" ;-).


Perspectives d'avenir : vive les trimarans ?
Le succès de Groupama donne t'il raison à la vision d'Olivier de Kersauzon fervent défenseur devant l'éternel du voilier à 3 pattes ? Comme le disait à l'arrivée de Groupama 3 Vincent Lauriot Prévost, l’un des architectes du trimaran : « Construire un trimaran, c’était un sacré pari [...] « Geronimo » était notre base de réflexion ».
En tout cas ces bateaux ont ma préférence (lire mon hymne aux trimarans, rédigé à l'arrivée de la dernière Route du Rhum). Et l'actualité des chantiers confirme cette tendance : pour l'équipage (Banq Pop) comme pour le solo (IDEC, Sodebo), le seul récalcitrant est le polonais Roman P. avec son Bioton à 2 coques seulement.


Pleins de futurs records
Tout le petit monde de la voile s'accorde à le dire, c'est pour bientôt :
- la barre des 800 miles / 24h
- la traversée de l'Atlantique Nord en moins de 4 jours (mais les prochains records se joueront à quelques heures car il est déjà bien "compressé" ce record !)
- le tour du monde en moins de 50 jours (peut-être du 2e coup quand même !).


Des images du bord envoyées par les marins
Ravussin derrière les manettes ça donne de vraies images de marins : quelques manoeuvres (pas toujours photogéniques, les pros de la comm' ne goûtent pas au plaisir d'une belle manoeuvre) ou la grosse commission assis sur le chariot de GV (étonnant que la comm' officielle ai laissé passer) ou encore les vagues qui défilent le long de la coque comme dans un film truqué ... des images qu'on diffuserait en accéléré !!

L'année dernière : "Orange fait de la vidéo en live depuis le milieu de l'Atlantique", les télécoms c'est notre savoir-faire / le voilier géant Orange II notre vitrine ... Pipeau : maintenant c'est à la portée de tous par exemple de DBee, par contre il faut encore de sérieux moyens financiers.

 

Et si vous ne reteniez qu'une seule chose de la traversée ? Le plaisir !
Ils le disent avec les yeux qui brillent "30 minutes magiques à naviguer entre 39 et 42 noeuds !!!" ... Des hommes qui réussissent en prenant leur pied, ça nous change d'autres sports (suivez mon regard vers la grande boucle).