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vendredi, 27 mai 2005

Réflexions sur le sponsoring sportif (2/2)

[partie II : réflexions]

Quelques réflexions
L'étude rapportée hier m'inspire 2 réflexions que voici.

1) La voile n'est pas citée dans cet article mais il y a fort à parier que ce sport ne soit pas très suivi par les français.
Grand nombre de supports différents, règles du jeu complexes, manque cruel de "médiatisation" (seul le Web arrive à faire un peu illusion), calendriers chaotiques (cf l'IB Group Challenge monté à la dernière minutes par la classe Orma !) ... bref pas de quoi passionner le grand public sauf pour quelques courses océaniques comme le Vendée Globe ou la Route du Rhum. D'ailleurs les marques ne s'y trompent pas ... Citons 2 signes très révélateurs. Tout d'abord la désaffection pour le circuit d'élite qu'est le championnat Orma des multi-coques 60 pieds en mal de sponsor (pour les bateaux, comme pour l'organisation du circuit) depuis plus d'un an alors que toute la fillière voile sportive française est batie sur une pyramide dont l'ORMA est le sommet ! Ensuite il y a des projets (bateau - équipe technique - équipes navigante) qui rament toujours à la recherche d'une entreprise voulant apposer son logo sur leur coque. Illustration encore récente avec avec Bernard Stamm qui malgré un très beau palmarès et un excellent bateau est toujours en recherche seulement d'un 'co' sponsor, il part donc sur la Calais Round Britain Race sans assurance pour son bateau !!!

2) La voile a cela de spécifique que la dimension d'aventure humaine est présente dans nombre de compétitions. Et si l'image du premier franchissant la ligne rapproche indubitablement du Graal, la notorité de 100%, tant recherché par les sponsors, il est aussi possible de bénéficier, comme les sponsors des équipes cyclistes mouillés dans des "affaires" (voir la popularité de Festina rapporté dans l'article d'hier), d'une autre sur-exposition mais bien plus 'propre' celle-là. Une avarie survenant en mer peut conduire l'homme au dépassement de soi et à accomplir des choses simplement incroyables. Les exploits de Jean-Pierre Dick sur Virbac lors du Vendée Globe 2004 ou d'Yves Parlier sur Aquitaine Innovations dans l'édition 2000, restent aujourd'hui encore gravés dans les mémoires du public français. Sans que cela soit un retour aux jeux du stade, les sponsors cités ne se sont certainement pas plaint de la rentabilité de leur investissement (le fameux ROI) !

07:55 Publié dans 1. Regards sur la Mer | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Voile, Nautisme

 
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