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samedi, 28 avril 2007

A l'Espace Louis Vuitton, la Cup au coeur de Paris


Louis Vuitton a donné son nom
à l'épreuve éliminatoire de l'America's Cup
(En 2003, Ernesto n'est que qualifié pour la
finale mais c'est déjà une grande victoire !)

Pour les lecteurs parisiens de Liens de Mer (nombreux : plus de 15% d'après ce que je comprends de Google Analytics installé depuis peu) mais aussi pour les, encore plus nombreux, français de province qui montent de temps en temps à la capitale : il est possible de suivre les régates de l'America's Cup en images et en direct (maintenant qu'il y a du vent, il y a des régates ...) gratuitement à l'Espace Louis Vuitton en haut des champs Elysées, en semaine mais aussi le week-end !

 

 

De notre envoyé spécial (Nam, grimé en VIP pour l'occasion)

 

On sort du RER face à l'Arc de la France triomphante. Puis on descend quelques centaines de mètres sur les champs Elysées, sur les traces de grands évènements (au hasard le tour de France cycliste) voire sur les pas de grands hommes fêtés ici en héro (à chacun ses souvenirs : pour certains Eric Tabarly - 1976, pour d'autres des champions du monde en bleu - 1998). On se trouve soudainement immergé au milieu d'une foule cosmopolite, c'est le signe palpable que vous venez d'atteindre le coeur du rayonnement international du luxe français : ce tourbillon de touristes à dominante asiatique ont parcouru comme vous des centaines voire des milliers de kilomètres pour venir dans le sein des seins de la planète Mode : ils sont en France, à Paris, sur les champs Elysées ... Vous aussi vous êtes à 2 pas de conquérir votre Graal : vous êtes arrivés, à l'angle des champs Elysées et de l'Avenue George V, devant le magasin Louis Vuitton.

 

On passe en coulisse, rue de Bassano. L'entrée des artistes ne paye pas de mine pourtant un étonnant sentiment de fierté vous envahi car ... vous pénétrez dans l'une des maisons où naît le luxe français, et non du côté public mais du côté "créateurs". Accueil par une hôtesse qui vous conduit au 7ième ciel 6ième étage. A la sortie de l'ascenseur, vous dominez Paris, et ses toits métalliques à perte de vue. Là-haut l'espace est dédié à l'évènement voile de l'année 2007. Au centre trône (trop discrètement à mon goût) la coupe Louis Vuitton - Louis Vuitton Cup objet de toutes les batailles sur l'eau qu'on s'attendrait à voir en ce moment plutôt du côté de Valence - Spain, mais non elle est là en plein Paris ! A gauche : un espace Areva Team (plutôt calme). A droite : un espace Louis Vuitton (plutôt agité, les employés du malletier sont ici chez eux). Partout des goodies à gogo comme pour tout évènement de communication qui se respecte : stylos, porte-clefs, posters, flyers de tout genre ... mais aussi une maquette du Class America défendant les couleurs tricolores assorti d'une batterie de cordages exotiques utilisés sur ces voiliers high-tech. Un verre ou une tasse à la main vous pouvez vous approcher des écrans géants qui diffusent les images des régates, et des écrans d'ordinateurs branchés sur Live Sailing pour mieux vibrer avec la foule (enfin ça doit dépendre des jours).

  

Voilà donc une idée de sortie pour les accros à l'America's Cup pouvant se rendre à la capitale. En espérant que l'afflux de passionnés de voile sans le sous (sans abonnement à Sport+ pas moyen de suivre l'America's Cup à la télévision française !) n'altèrent pas l'ambiance "happy few" qui règne la haut.

  

A votre tour de marcher dans les traces de Nam pour le fun, pour repartir avec un petit souvenir à l'attention de votre progéniture ou de vos amis voileux, pour la vue sur Paris, pour vivre les régates en direct ou encore pourquoi pas pour faire remonter les souvenirs que vous évoque le lieu, n'est-ce pas Pat ? [pardon aux lecteurs anonymes de Liens de Mer, il s'agit d'une référence à une précédente vie].

 

 

Informations pratiques

  • Quand ? Pendant la durée de la Louis Vuitton Cup et de l'America's Cup. De 12h00 à 19h00 du lundi au samedi, de 13h00 à 19h00 le dimanche.
  • Où ? A l'Espace Louis Vuitton, 60 rue de Bassano, 75008 Paris.

 

vendredi, 13 avril 2007

Suivre l'America's Cup


L'America's Cup ? Une histoire de duels ...

Vous l'aviez certainement deviné ici, je ne suis pas un fan de l'America's Cup. Et pourtant comme tout voileux qui se respecte, difficile de snober cet "évènement" qui débute lundi !

 

Les motifs majeurs de mon désintérêt ?

Tout d'abord je reste définitivement sur ma faim avec les informations fournies par la "couverture officielle". Aahhh la vacuité des communiqués de presse repris en boucle, aahhh l'incompétence notoire des grands médias généralistes en matière de nautisme ... Quant à patienter jusqu'à la sortie de mon magazine voile préféré ? L'attente m'est insupportable(1) ! Bref je ne vous fais pas un dessin, c'est de cet accablant constat qu'est née, modestement, la ligne éditoriale de Liens de Mer.

Autre motif de mon désintérêt ? Je ne suis pas prêt à sortir un centime de ma poche pour suivre les retransmissions en direct des régates sur ma télé, mon PC, mon téléphone portable ou que sais-je encore. C'est une démarche paradoxale de l'organisation : d'un côté il y a sélection par l'argent de "spectateurs d'élite", de l'autre la volonté de faire de l'America's Cup un évènement majeur, ouvert au grand public. Dans cette segmentation "grand écart" du public, je ne me reconnais nulle part : je ne suis ni le passionné fortuné disposé à payer pour suivre l'évènement de près(2), ni M. Tout le Monde capable de se satisfaire du vernis d'un journal télévisé.

 


... qui a tiré parti des évolutions technologiques,
les spectateurs aussi ?

Le salut viendra t'il de la richesse du Web ?

Pour la première fois, Internet et la capacité qu'a tout un chacun de publier du contenu via les blogs pourraient se révéler être de vraies sources d'information alternatives plus à même de satisfaire les passionnés de voile que nous sommes.

Voici donc quelques ressources Internet exclusivement francophones comme il se doit, certaines expérimentées depuis quelques semaines déjà, pour suivre l'America's Cup dans l'esprit Liens de Mer.


L'AC vu de l'intérieur, du vécu et des anecdotes

- Dimitri Nicolopoulos (coordinateur du design team Areva K-Challenge) trouvera t'il le temps de poster entre 2 régates, aura t'il la force de caractère nécessaire pour nous informer après chaque défaite ? ... réponse avant les 1/2 finales.

 


L'AC vu de l'extérieur, regards pointus d'analystes ou simples observateurs de drôles de moeurs


- une observatrice suisse. Isabelle Musy est-elle toute acquise à la cause d'Alinghi, sera t'elle nous informer pendant la première phase de l'évènement (la Louis Vuitton Cup) à laquelle les suisses ne participent pas ? ... réponse en la lisant régulièrement.

- même PYL s'y met ! Petites entorses, pas des membres inférieures cette fois ci ;-) : "Au large" va parler de régates à la journée, et PYL passe la main à Loïc Le Bras ... succès assuré ! D'ailleurs l'Express ne s'y est pas trompé ... la pub débarque.

 

Un blog mixte

- un blog suisse tenu à plusieurs mains par une journaliste (Valérie Demierre) et un membre d'Alinghi (Yves Detrey «boat captain»).

 

Cette liste ne demande qu'à s'enrichir de nouveaux sites "non officiels" sur l'America's Cup. Si vous trouvez un site francophone pertinent et régulièrement mis à jour pour suivre l'évènement voile de l'année 2007 hors des sentiers battus, laissez un commentaire.

 

___ 

Note :

(1) heureusement l'attente est souvent récompensée : le support papier révèle toutes les qualités des photos et le recul apporté par le temps autorise des analyses plus pertinentes.

(2) je préfère pour la somme de « americascupanywhere » changer ma vieille poulie d'écoute de GV.

jeudi, 12 avril 2007

Fin de saison pour Tof et Chekspire


Un voilier au bout d'une corde ?
Des sueurs froides immédiates pour le capitaine
et des sueurs chaudes en perspective ...
(ici Kala nag lors de sa mise à l'eau à Roscoff)

Et oui mêmes les meilleures choses ont une fin ... c'est d'ailleurs à cela qu'on mesure à quel point elles sont bonnes !

 

Voilà donc la fin de la saison II de notre chronique Tof découvre la grande croisière. Une saison qui se termine comme il se doit avec les inévitables travaux d'hivernage. [Je sais ce terme sonne bizarrement alors que c'est l'arrivée du printemps mais Tof fait du bateau un peu à contre-temps et parfois des travaux aussi !].

 

Tof nous fait donc vivre de l'intérieur toujours avec beaucoup de pédagogie, ces épreuves que sont le carénage et le chantier à sec ...


« Le carénage kesskecé ? C’est la contraction de « carrément en nage », qui désigne l’état du capitaine au moment où une grue pilotée par un bourru velu sort son navire de l’eau. Une épreuve annuelle qui permet de se faire du souci non plus au sujet du dessus mais du dessous du pont. Le rituel consiste ensuite à se défouler en grattant la coque [et plein d'autres trucs] enfin présenter son sourire le plus charmeur au velu bourru pour que sa main sur les commandes de la grue soit tendre et attentive.

L’antifouling kesskecé ? Anglicisme du français antifoule, produit qui évite à une nuée de crustacés, coquillages et algues sympathiques d’embarquer avec votre petite famille. C’est aussi la mauvaise conscience du marin amoureux de la nature qui trimballe un mélange de poisons des plus toxiques d’un site à l’autre. »


A côté de ces travaux herculéens, passages obligés pour tous les plaisanciers pas trop fortunés, Tof nous raconte comment un bateau peut prendre racine dans un port, c'est une grande première, florilège des charmes de ce qu'il nomme pudiquement "l'étape" :
- des produits frais tous les jours dans la gamelle.
- on joue les co-locataires avec les voisins de ponton
- ou encore on ose répondre «ici » à la question qui revient si souvent : « Vous habitez où ? »

Lisez l'intégralité de ce carnet de bord saison II - édition 7.

 

Tof fait une pause, nous devrions le retrouver sur les planches de notre bon vieil hexagone cet été avant de le revoir surgir sur l'eau à l'automne prochain. En attendant vous pouvez continuez à voyager par procuration, à vous cultiver et surtout à vous marrer en suivant les aventures de ses presque cousins à bord de Kala nag.

 

jeudi, 29 mars 2007

Comment nettoyer les appendices d'un voilier en mer ?

De tous temps les appendices (quilles, safran, dérives, foils ...) des bateaux à voile ont collectionné les algues, sacs plastiques, filets de pêche et autres détritus qui nagent entre 2 eaux (1). C'est un fait ancien qui a tendance à s'amplifier ces dernières années. L'une des raisons est l'allongement des appendices sur les voiliers de course au large, des appendices qui plongent toujours plus profond, fréquemment jusqu'à plus de 4m50 sous l'eau.

 

Comment nettoyer ces (ses ?) appendices

Il existe plusieurs techniques. Revue de détail.

- La méthode la plus efficace est sans nul doute de se jeter à l'eau.

- Il est possible d'employer une autre méthode moins connue du grand public : "la marche arrière" ... à la voile et en course c'est un drôle d'exercice.

- Je viens de découvrir une toute nouvelle méthode, révolutionnaire, pour procéder à ce nettoyage des appendices, nettoyage nécessaire pour conserver la glisse et favoriser les performances. Une méthode qui présente des avantages flagrants par rapport aux 2 précédentes : l'opération de nettoyage peut être réalisée en course toujours en progressant à vive allure vers l’objectif et « presque » sans se mouiller !

 

Regardez la vidéo suivante, on y voit un marin littéralement perché sur une dérive à peine sortie de la coque en train de couper des éléments indésirables, avec en arrière plan le bulbe de quille, basculé au vent, qui défile sous les vagues ... tout simplement impressionnant (de toute façon quand ces marins s'attachent ce n'est jamais neutre) !

 


Il se passe de drôles de choses "hors bord"
des VOR 70 courant dans la Volvo Ocean Race

 

Pour les personnes pressées RDV directement à "1 min 20".

 

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Note 

(1) il y a aussi parfois des rencontres avec des habitants sous-marins qui se prennent d'amour pour les appendices au point de les étreindre. Souvenez-vous de la mésaventure arrivée à Olivier de Kersauson à bord de Géronimo. Pour ceux qui ont raté l'épisode en voici un récit savoureux.


vendredi, 16 mars 2007

Question / réponse sur le tour du monde à la voile de Maud Fontenoy


Pour Maud l'adversité est aussi à terre

Revenons sur l'arrivée de Maud Fontenoy et à travers un jeu de 3 questions simples, jetons un regard éclairé sur son projet "à contre courant".

 


Maud a t'elle fait le tour du monde ?
Oui et non.

Oui, Maud Fontenoy est parti d'un point du globe et elle y est revenue en faisant toujours cap à l'Ouest, traversant tous les méridiens. Pour le commun des mortels Maud a effectué un tour du monde.

Non, un tour du monde à la voile ne peut être comptabilisé par le WSSRC (World Sailing Speed Record Council) que si il remplit un certain nombre de critères dont 2 ne sont pas satisfaits par le périple de Maud (voir la règle 26.a). Maud n'a en effet pas traversé l'équateur et n'a pas non plus parcourue la distance minimale de 21 600 miles nautiques sur une "route théorique" sans tenir compte des inévitables zigzags quand on navigue contre les vents. Maud a relevé à son "compteur" une distance de 21 300 miles, en comptant les bords (nombreux) et les marches arrières (heureusement plus rares).

 


Maud a t'elle accomplit une performance sportive ?
Non.

Maud vient de passer 151 jours en mer pour aller de la Réunion à la Réunion, là où Jean-Luc Van Den Heede avec le même bateau avait en 2003 réalisé un "vrai" tour du monde contre les vents avec départ et retour à Ouessant en moins de temps (seulement 122 jours 14 heures et 3 minutes). Maud ne s'est jamais présentée comme une professionnelle de la compétition à la voile et ne brigue pas un record, fut-il féminin. Certes son démâtage lui aura valu une petite perte de temps (qu'on peut estimer au plus à 3 semaines) mais sa modeste moyenne est surtout due à un rythme de croisière.

 


Maud a t'elle accompli un exploit ?
Oui.

C'est incontestable et c'est d'ailleurs assez irritant de voir fleurir des commentaires de puristes qui depuis leur clavier avancent des arguments fallacieux (je cite : « elle s'est traînée / elle n'a pas fait un "vrai" tour du monde / elle en fait trop côté communication avec son sponsor l'Oréal », j'ai par exemple entendu dire à certaines langues perfides qui heureusement ne manquent pas d'humour que "Maud effectuait un crash test pour les nouveaux produits de beauté de la gamme"), bref ces extrémistes de la chose maritime ne veulent pas reconnaître à Maud la valeur pourtant réelle de son exploit.

En tous cas en ce qui me concerne, j'applaudis des 2 mains l'aventure de Maud mais aussi la couverture multimédia remarquablement assurée par WindReport qui m'a permis de vibrer tous les jeudis à l'écoute de la vacation hebdomadaire de la miss et de prendre la pleine mesure de ce qu'elle a accompli.