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mercredi, 19 mars 2008

La mer est un miroir : j'aime / j'aime pas

Plus que toutes autres photos, les images de mer m'attirent ... Voici 2 images vues sur la toile aujourd'hui qui m'inspirent des sentiments pour le moins contrastés. La mer est un miroir, le mien certainement (mon deuxième prénom est Narcisse) mais la mer est aussi le miroir de notre époque moderne.

 


Promotion du dernier né d'un chantier naval
spécialisé dans le motonautisme

Commençons par le sentiment d'horreur subtilement distillé par cette photo de promotion du moto-nautisme.


Pourquoi l'homme moderne devrait-il, jusque dans ses moments de loisir au plus près de la nature, abandonner son âme au dieu vitesse ? Par ailleurs voici une preuve confondante : dans notre société de consommation, la communication essaye trop souvent de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Regardez le couple assis à l'arrière du canote : ils doivent nager dans un bonheur ... "assourdissant" ! à en juger par la proximité des 3 moteurs hors-bord de 350 chevaux chacun (!) qui fonctionnent à pleins régimes. Souhaitons leur d'être dotés de bonnes boules Quies pour que l'illusion produite par l'image ne le soit pas au dépend de leur santé (1).

 


Maman les p'tits bateaux...

Maman les p'tits bateaux...

Voilà au contraire une image maritime qui distille le bonheur, le bonheur simple d'un jeu d'enfant. De beaux bateaux à voile et en bois qui ressemblent furieusement à des chaloupes sardinières (voir à des sinagots, ainsi nommés en raison de leurs origines : le petit port de Séné dans le golfe du Morbihan). Une photo qu'on pourrait qualifier de naïve si ce n'était la présence des casaques qui rappellent discrètement la dimension commerciale du jeu voire avec un peu d'imagination la compétition en sommeil : les voiles ne sont-elles pas numérotées ?


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Note
(1) j'avais déjà illustré une note avec une photo, à contre emploi, de "femme-objet". Une posture archi-classique pour promouvoir les bateaux de plaisance à moteur.

 

samedi, 24 février 2007

Des conséquences d'un accident maritime


Le fantôme de la fortune de mer
incarné ici par le Cougar Ace

En parallèle du procès fleuve du naufrage survenu près de nos côtes au pétrolier Erika et de la marée noire qui s'en est suivie, je suis tombé sur un article des Echos (version papier) qui permet de "recentrer le débat" sur le transport maritime.



Les faits
Le constructeur automobile japonais Mazda vient de lancer un "avertissement" sur ses objectifs annuels revus à la baisse. Une des causes ? La fortune de mer survenue au Cougar Age entre le Japon et l'Amérique du Nord. Ce bateau transportait 4 703 Mazda toutes neuves, mais suite semble t'il à une erreur humaine de gestion des ballasts, le navire s'est couché sur le flanc (un inspecteur venu contrôler le bateau en sécurité en mouillage a même trouvé la mort ... après avoir glissé par-dessus bord !).

Les voitures ayant souffert d'une gite excessive, Mazda n'a pas souhaité prendre le risque de les commercialiser et les véhicules ont dus être retirés du réseau de vente habituel du constructeur. Pertes sèches de cette fortune de mer : 2 milliards de Yens (soit un peu plus de 12,5 millions d'€uros).

 

La réaction de Liens de Mer
L'économie possède ses propres règles, et sans sombrer dans le dogmatisme (qui croit en l'auto-régulation du marché ?), on voit bien que le transport maritime est, par nature, toujours risqué et ce ne sont pas les marins qui vous soutiendront le contraire.
Le transport par la voie des mers représente 80% du transport des biens de consommation à l'échelle mondiale il ne faut pas diaboliser toutes les entreprises et leurs dirigeant qui font naviguer leurs produits d'un continent à l'autre. Chacun, chacune intègre la dimension risque dans son activité et Total, société responsable au moins aux yeux de ses actionnaires, ne fait pas exception.
Si la tentation est grande de faire appel à des navires poubelles et à leur cohorte d'intermédiaires opaques on voit bien que le coup (coût ?) porté par un accident maritime à la rentabilité d'une entreprise est bien réel. Et les propriétaires des cargaisons qui ont tendance à affirmer que les problèmes de sécurité et d'environnement posés par le transport maritime ne les concernent pas, se font rappeler à l'ordre par des mésaventures comme celle survenue au Cougar Ace.

L'activité économique est régit par une équation, équation à laquelle doit forcément être intégré le risque maritime. Pas d'amalgame : tous les acteurs du transport maritime (armateur, affréteur, propriétaire de la cargaison, pays du pavillon ...) ne sont pas des "voyous", certains tiennent compte de cette équation et ont des attitudes responsables aussi bien vis à vis de leurs équipages, que de leurs clients ou encore de leurs actionnaires; les risques environnementaux sont eux plus rarement pris en compte. Inutile de crier "au loup" tout azimut, c'est l'augmentation délibérée des facteurs de risques sans contrepartie et par certains acteurs peu scrupuleux qui doit être condamnée aujourd'hui et encadrer par des lois internationales demains.

D'ailleurs dans le quasi naufrage du Cougar Ace on mesure bien que même lorsque les meilleures conditions sont réunies, personne n'est à l'abri d'une fortune de mer, cet épouvantail qui peut sérieusement grever les résultats financiers.


Pour aller plus loin
Au sujet du procès Erika, souhaitons, car l'enjeu est là en dehors des polémiques stériles, que le procès permette de clarifier les responsabilités de chacun des acteurs du transport maritime mais surtout qu'aux risques maritimes et de leurs coûts financiers directs, évoqués plus haut, s'ajoute la menace de devoir dédommager raisonnablement, à hauteur des dégâts causés et de la "contribution" de chaque acteur, les "tiers"; parce qu'en mer, on a tendance à l'ignorer, tiers il y a !


Et oui la mer était jusqu'à présent l'un des derniers espaces de liberté. Mais ce régime spécial où l'irresponsabilité régnait en maître, avec les conséquences désastreuses qu'on connait sur le milieu naturel comme sur les autres activités humaines (encore un abordage au large de nos côtes cette semaine), est condamné à court terme. Un changement radical dont le transport maritime compte tenu de certains de ses agissements et des risques qu'ils représentent, sera le pionnier emblématique.


un "Car Carrier" dans ses lignes
avec un skiff australien au 1ier plan
qui donne l'échelle

Une responsabilisation de la marine marchande qui permettra par effet de ricochet une prise de conscience valable, de gré ou de force (soyons responsables où la législation nous contraindra à le devenir), pour tous les usagers de la mer ... suivez mon regard vers les plaisanciers de tous poils grands pollueurs du littoral depuis leurs moteurs à explosion jusqu'à leurs excréments rejetés "tels quels" au mouillage, sans parler des matériaux et autres produits utilisés pour la construction ou l'entretien de leurs bateaux; ou encore de la course au large qui est loin d'être exemplaire en laissant dériver des voiliers retournés d'un bout à l'autre de l'océan faute d'assurance et par économie de moyens ... une belle preuve d'irresponsabilité collective et un drôle de paradoxe pour un sport qui se veut "propre" et a refusé par principe la manne financière d'un sponsor nommé ... Total.

 

Alors vacanciers amoureux de la mer, coureurs au large, plaisanciers; les voyous des mers "est-ce toujours les autres" ?

 

 

mardi, 19 décembre 2006

La photo de mer de la semaine


les Sables d'Olonne, 5 novembre 2006
[Photo : Michel Louvel]

Nautilus est un excellent magazine maritime tendance nature, sciences et environnement dont le rédacteur en chef (et l'unique journaliste !) est Christophe Agnus.

 

Pour faire connaître son magazine qui n'est disponible que sur Internet (ou en kiosque pour les rares et heureux habitants de l'Ouest de la France), Christophe a décidé d'offrir gratuitement et à qui le veut tous les lundis, une photo de mer pour "bien commencer la semaine".

 

Je me suis abonné à cette "newsletter", parmi d'autres, il y a quelques temps ... et j'avoue le plus souvent la regarder distraitement cette photo de mer hebdomadaire, elle qui arrive mélangée au flot de messages qui m'assaillent quotidiennement. Mais lundi dernier cette photo (la 66ième quand même !) a pris un goût particulier car comme les lecteurs assidus de Liens de Mer le savent j'étais il y a peu encore sur l'eau pour 15 jours d'une belle parenthèse du côté de l'archipel des îles Canaries (d'ailleurs le carnet de bord de Tof relatant cet épisode est pour bientôt) et de retour à terre ... la mer me manque cruellement. Tombant à point nommé, cette photo de mer m'a fait un bien énorme en me permettant quelques instants de m'évader.

 

« Une seule photo et voilà que mes sens s'affolent, de ma mémoire encore toute fraîche surgissent couleurs et lumières de l'un des luxes de la plaisance sur l'eau : voir naître et disparaître le soleil dans la mer. »

 

Alors amoureux de la mer faites-vous plaisir ... inscrivez-vous, c'est par ici.

 

 

PS : Je ne garantis pas de coucher de soleil pour la photo de mer de la semaine prochaine ;-) ...

PPS : Qui sait ? J'envoi une ou 2 de mes photos de mer à Christophe Agnus, peut-être y trouvera t'il son bonheur pour une prochaine édition de sa newsletter. Chiche !?

vendredi, 28 juillet 2006

Petite pause estivale

cliquez pour agrandir ... [©OPYRIGHT sur le site]
Départ en vacances, pour
pratiquer mon activité favorite :
la plaisance, la vraie !

Chers lecteurs,


Liens de Mer va marquer une petite pause estivale dans sa traque permanente de l'actualité nautique.

Durant cette pause bien méritée, il va certainement se passer des tas de choses formidables sur l'eau comme par exemple dans la Solitaire du Figaro ou encore sur la course Mini Les Sables - Les Acores voire lors du record en solitaire autour des îles britanniques de Thomas Coville. Je ne serais pas en mesure de suivre ces évènements, alors si vous glanez des anecdotes savoureuses, des astuces techniques révolutionnaires ou tout autre information qui sort de l'ordinaire maritime pour les plaisanciers curieux et autres amoureux de la mer et de la voile que nous sommes, n'hésitez pas à poster un commentaire dans la rubrique appropriée (c'est le petit "+" dans la liste de gauche du site). Si vous fréquentez le site Liens de Mer régulièrement, vous avez dû comprendre le principe : un résumé de l'info un lien pour approfondir le sujet et hop tout le monde en profite ... je compte sur vous !

 

Au plaisir de vous lire, bon vent à tous.

 

PS : pour les perfectionnistes (dont je suis) qui auraient peur de commettre l'irréparable : il existe un site Liens de Mer de test où vous pouvez poster vos premiers commentaires et vous faire la main en toute tranquillité.