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mercredi, 06 février 2008

Tof et Chekspire sont arrivés au Brésil

[rassurez-vous le reste de l’équipage … aussi !]

Ca y est Tof est devenu grand Capitaine : il vient de réaliser sa première transat à la voile et d’en terminer avec le gros morceau Cap Vert – Natal (au Brésil) en quelques 16 jours de mer.

Le quatuor a l’air de ne pas s’être entre-dévorés, le voilier n’a pas été retenu prisonnier des calmes du pot au noir, n’a pas non plus été avalé par un violent grain et après le « re-fit » du Cap Vert Chekspire a l’air d’avoir tenu le coup.


A la demande express de Tof et histoire de vous mettre l’eau à la bouche, je vous cite quelques lignes de ce carnet de bord éclectique et écrit à plusieurs mains entre ascension d’un volcan espagnol posé sur l'Océan Altantique, escale technique au Cap Vert et découverte du Brésil.



La boule au ventre : partira, partira pas ?
« En deux jours nous avons éparpillé des petits bouts de Chekspire à travers toute la ville. En principe, la récolte est pour demain. Nous pourrons donc envisager un départ loin des relents de poubelles dans les jours suivants. Inch’ Allah ! »

Un petit pic de stress causé par une suite d’avaries qui risque de chambouler le programme de la croisière. Ceux qui ont déjà vécu pareille mésaventure dans leur chair comprendront de quoi il s’agit … sans même parler d’être dans un endroit du monde ou le mot shipchandler est au mieux un terme « décalé » !


Mais « à toute chose malheur est bon » partie 1, aspect philosophique et technique
« Le bon côté des choses c’est que nous avons dû passer de la parole aux actes en ce qui concerne notre enthousiasme commun pour la décroissance. Nous avons donc appris à rationner notre consommation électrique, naviguer sans instruments (en dehors du GPS), ni pilote, et prendre un mouillage (jeter l’ancre) et le quitter à la voile. Ce qui est à la fois plaisant et utile. »


Mais « à toute chose malheur est bon » partie 2, aspect rencontres humaines
« Enfin, les réparations emmènent le touriste à la découverte d’une ville sous un angle qui sort des sentiers battus par les futures soirées diapos. Les rencontres sont motivées et constructives. Passer commande d’une pièce à un tourneur devient vire une conversation à 5 dans un mélange de Portugais, de Créole, d’Espagnol, de Franglais, enrobé de croquis et de gestes. »


Vous l’aurez compris, ce carnet de bord saison 3 opus 4, parle peu de mer et nous plonge dans les vicissitudes de la vie de grands voyageurs. Par ailleurs maintenant que Tof a regagné la terre ... la suite tant attendue du carnet de bord version 2008 devrait nous parvenir sans délai.

dimanche, 03 février 2008

Gréement Thonier

Je viens de tomber sur une superbe photo ancienne de thonier avec ses "cannes à pêches". Dans une précédente note je parlais d'outrigger et je m'en voulais un peu de ne pas avoir été plus explicite à l'attention des lecteurs de Liens de Mer qui ne sont pas forcément des férus de technologie nautique.

 

Voici donc un beau thonier du début du siècle dernier avec ses cannes qui servaient à tirer des lignes à thons :


Un bateau traditionnel de pêche au thon

 

Et voici le gréement dit "thonier" sur un monocoque de course au large. La ressemblance s'arrête à la silhouette car ici bien-sûr pas question de pêche mais d'un système d'espars, les fameux outriggers, pour assurer la tenue du mat :


Gréement thonier sur un voilier de compétition moderne

 

La voile de compétition a parfois recours à l'histoire maritime et à des termes poétiques pour désigner ses inventions high-tech.

mercredi, 09 janvier 2008

Tof saison 3, suite du carnet de bord ...

Chose promise, chose dûe ! Voici le second carnet de bord de la saison 3 de Tof à bord de son voilier Checkspire : à lire ici

 

Je relis le 3ième opus (parce que des fois avec son clavier qui tangue au mouillage il fait de vilaines fôtes le Tof), le convertit en PDF et je vous le poste dans la foulée.

 

[MISE à JOUR]

Voici le 3ième et dernier (pour l'instant) Opus disponible à ce jour. Gageons que les autres épisodes nous parviendront en rafale, une fois le fier équipage arrivé de l'autre côté à savoir Natal au Brésil !

samedi, 05 janvier 2008

Tof ... saison 3 !


    Tof est de retour sur l'eau. Il est parti rejoindre Checkspire aux Canaries début novembre et depuis pas mal d'eau a coulé sous la coque du voilier car l'équipage est, au moment où je vous écris, en escale quelque part dans l'archipel du Cap Vert.

Le programme comme annoncé, comporte "normalement" un grand saut de l'autre côté (comprendre la 1ière Transat vers le Brésil). Pourquoi "normalement" ? Parce que comme les jeunes marins l'apprennent souvent à leur dépends, la vie sur l'eau réserve invariablement son lot de surprises.

Vous pouvez suivre les aventures de Tof directement sur son blog à l'adresse suivante (pour nous ravir la technologie a encore un dernier pas à franchir : en plus d'être disponible au port, permettre l'accès à Internet depuis le bord; bref être disponible en mer, à moindre coût, pour la sécurité des plaisanciers lamba et la joie de leurs proches !) : http://totochekspire.blogs-de-voyage.fr

Pour vous mettre l'eau à la bouche, et ne pas déroger à la tradition, voici quelques citations extraites du premier carnet de bord de cette saison 3 que je vous joins intégralement au format PDF.


Une vie de rêve
« [...] vol Air France le 25 au matin, une hôtesse nous attendait. Elle a récupéré nos bagages puis nous a conduit à notre chauffeur. Une fois au port, nous avons embarqué sur notre iauthe. Nous avons chaussé les lunettes de soleil pour ne pas être éblouis par le blanc de la coque. Après que l’équipage eût disposé nos affaires dans nos cabines, nous sommes sortis prendre une collation … »

Les joies de la mise en route
Joies relatées par un "nègre" car Tof est arrivé à débaucher des compagnons de route pour partager la galère (et on l'espère aussi les bonheurs ?) de cette grande croisière.

« Tu peux faire toutes les activités sans jamais faire la queue. Il y a plomberie, pharmacie, électricité, décapage, pharmacie, menuiserie, gréement, mécanique, pharmacie, et chasse au trésor (si tu trouves où ranger ce machin, tu gagnes le droit de pas le prendre dans la figure en nav). »


Coups de pattes
Ce qui fait le charme des récits de Tof, c'est au delà de la dimension maritime de ses aventures, son humour et son regard sur le monde. Par exemple je vous laisse le soin de découvrir comment l'ARC (Atlantic Rally for Cruisers) prend un petit coup de griffe mais reconnaissons quand même à cette manifestation nautique anglo-saxonne l'immense mérite pour la seconde année consécutive de "mettre la pression à Tof" qui se voit ainsi intimer l'ordre de regagner le bord et de mettre les voiles hors de la grande marina de Gran Canaria.

 

[MISE à JOUR] Accès à tous les carnets de bord de la saison 3

jeudi, 13 décembre 2007

Fortune de mer : avantage outrigger

La flotte IMOCA; répartie sur 2 courses : la Transat B to B et la Barcelona World Race; a souffert ces derniers jours. Parmi les nombreuses avaries, deux ont particulièrement attirées mon attention, il s'agit des démâtages d'Armel Le Cléac’h et de celui de Jérémie Beyou/Sidney Gavignet.

D'un côté Armel, seul, a réussi à confectionner un gréement de fortune qui «présente bien» avec l’un de ses outriggers(1) rescapé (l'autre outrigger comme le mât est parti au fond).

De l'autre côté Jérémie Beyou et Sidney Gavignet sont tout juste arrivés à gréer leur tourmentin entre les deux dérives de leur monocoque obtenant un gréement de fortune à faible capacité propulsive.



En photo la comparaison est saisissante


Armel : un gréement de fortune qui a de l'allure ...
efficace et sûr (noter l'installation de l'écho radar)
Image reproduite AVEC l'autorisation de Windward.fr

 


Jérémie et Sidney : quand il ne reste plus rien ...
un gréement de fortune minimaliste
Image reproduite SANS l'autorisation de Pipof.com ;-)

 

Paradoxe
Pour la sécurité des courses au large le gréement thonier (appelé ainsi en référence à l'ancien mode de pêche à la bretonne ... loin des modernes thoniers seneurs et de leurs grands filets tirés à grands renforts de dérivés du pétrole) représente un avantage certain et augmente, en cas de démâtage, les chances de rentrer à la maison au port par ses propres moyens.

C'est amusant de constater qu'un choix effectué pour la performance (les outrigger permettent d'obtenir des mâts pivotants) s'avère au bout du compte être aussi un bon choix ... pour la sécurité des marins. De là à les rendre obligatoires pour les courses au large ... il n'y a qu'un pas que personne, à part moi-même dans mes élucubrations les plus délirantes, n'oserait franchir !

 

Note
(1) on pourrait traduire en français le mot outrigger par "raidisseur extérieur de haubans". Ah la poésie de la langue française comparée à l'efficacité de la langue anglaise ! En voile côté "business" la francophonie n'est pas prête de gagner du terrain ... Mais côté coeur reconnaissons que cela a un charme terrible d'utiliser un tel terme chargé d'histoire et de poésie.

 
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