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mardi, 30 octobre 2007

Trans Pacifique sur un catamaran de sport

 


Un simple catamaran de sport pour réaliser une
navigation de 8 000 miles dans le Pacifique !

Amis voileux, avant que l'actualité nautique de la Transat Jacques Vabre ou de la très prochaine Barcelona World Race(1) ne vous aspirent tout entier dans leurs grands tourbillons, je voudrais vous présenter une aventure, plus modeste et réellement hors du commun.


Igor Bely et Betao Pandiani se sont lancés dans une traversée du Pacifique sur un catamaran sans cabine de 25 pieds. Partis le 9 octobre au matin de Valparaiso (Chili), ils visent le nord de l'Australie en feront des escales mythiques comme l'île de Pâques (Rapa-Nui, 1ière escale, où ils viennent tout juste d'arriver) ou Tahiti ... plus de 8 000 miles à parcourir !

 

A l'image d'autres navigateurs amateurs éclairés, comme Pierre-Yves Moreau et Benoît Lequin qui eux essayeront, sous peu, d'améliorer le record de la traversée de l'Océan Atlantique, rien n'est laissé au hasard autant dans la préparation du voilier que dans la communication. Côté préparation on notera par exemple une réserve de flottabilité en haut du mat, un système de re-salage à base d'une grosse "poche d'eau" ou encore la petite tente posée sur le flotteur pour tout abri. Côté communication : un ordinateur portable étanche avec les liaisons satellite qui vont bien et derrière la plume le clavier un Igor inspiré.

 

Evidemment sur un tel périple la grande Aventure est au RDV. Quand la température de l’eau dépasse à peine les 10 degrés. Quand il faut "faire" son eau douce (prendre le dé-salinisateur et pomper 400 fois ... "En une heure j’ai fait 6 litres : résultat de 2400 coups de pompes. Je vais arriver en Australie avec des bras énormes !"). Et les inévitables avaries qui vous rappèlent, si besoin était, que sur l'Océan il y a très très peu d'écart entre un navire que l'on dirige et une radeau à la merci des flots ... cf les fissures découvertes en mer sur les cages de leurs safrans. A l'échelle du Pacifique, immense, peu fréquenté et surtout pas très Pacifique (même en été) ... ça fait froid dans le dos.

 

Alors si vous voulez suivre les aventures de BBB (Bye Bye Brasil) plusieurs solutions :

1° Pour démarrer et faire connaissance avec ces 2 navigateurs et leur projet, commencez ici et .

2° Seconde solution : vous mettre au portugais et aller visiter le site officiel de l'exploit très riche en photos (l'accès direct aux photos c'est ici).

3° Enfin, peut-être le plus simple, écrivez un petit mail à pauline.ladet@hotmail.fr qui se fera un plaisir de vous ajouter à la newsletter qu'Igor rédige en français et vous recevrez des nouvelles en direct depuis le milieu de l'Océan Pacifique !

 

(1) Précision : il ne faut pas non plus oublier les solitaires (Joyon / Coville) qui vont partir à l'assaut du globe sur 3 pattes, parce que ça aussi ça va nous tenir en haleine pendant les prochaines semaines.

 

vendredi, 19 octobre 2007

Les croisiéristes en visite [de plus en plus] "express"


Quoi de neuf à l'horizon ?
Nombreux croisiéristes en ville

Si vous fréquentez le littoral, ses ports ou ses îles, vous avez forcément déjà croisé des croisiéristes ... Si si vous savez ces passagers fraîchement débarqués de gros paquebots qui arpentent au pas de course les ports d'escale. Et pour cause ! : le temps du croisiériste est compté, ce temps entre le moment où il pose les pieds sur le quai et le moment où il doit regagner le bord via son car ou sa navette maritime.

 

Mais savez-vous que, non content d'être strictement chronométré, ce temps exquis de l'excursion qui permet l'immersion dans l'Histoire ou la Culture d'un pays différent chaque jour, ça c'est du slogan !, ce temps d'escale donc est de plus en plus réduit ?!

La faute à qui ? La faute à quoi ? A l'époque moderne bien sûr ! Aaïïï "Tout fout le camp ma Bonne Dame" !



Extrait d'un article de Tourmag 
"Certains navires quittent désormais la rade à partir de 17 heures au lieu de 20 h voire 23 h auparavant. Il s'agit avant tout d'un problème d'économie car les unités veulent rejoindre leur prochaine escale à vitesse réduite afin de diminuer leur consommation de carburant. Cela se traduit par une diminution du temps consacré aux visites à terre."

 

dimanche, 14 octobre 2007

Déconstruction de navires, "2 poids - 2 mesures" ?

Suite à une décision récente (lisez une dépêche ou visionnez le reportage au JT de 20h) de la court suprême indienne, l'ex paquebot « France » serait autorisé à se faire déconstruire dans les chantiers d'Alang en Inde. D'après un article du Figaro la démolition est imminente.


La fin de l'ex France ici devant la plage indienne d'Alang.
En ce même lieu, il y a peu, un autre ex fleuron français
... le Clemenceau


Vous vous souvenez certainement de l'histoire rocambolesque du Clemenceau qui aurait du subir le même sort en mêmes lieux. Mais Jacques Chirac, alors président de la République Française, avait rappelé le porte-avions depuis son mouillage devant les plages indiennes pour un retour à son berceau de Brest via le Cap de Bonne Espérance (à l'aller les français avaient payés, dans la douleur, leur écot aux autorités du Canal de Suez). Bref une aventure peu glorieuse résumée par un dessin humoristique tranchant ...

 

D'habitude le temps possède des vertus apaisantes. Mais il s'agit ici d'un cas d'espèce où au contraire, le temps passé aurait plutôt tendance à donner aux acteurs de l'affaire du Clem' un goût encore plus amer. En effet un rapide calcul montre, en prenant les hypothèses les plus défavorables, que le Blue Lady est proportionnellement 2 fois plus amianté que le Clemenceau !

2 poids ...
Clemenceau :
- poids du bateau : 24 200 tonnes
- poids d'amiante :  1 000 tonnes (poids "tout compris", c'est à dire en ignorant le désamiantage partiel réalisé sur le Clem' avant "envoi" en Inde)

Pour le Clem' l'amiante représente moins de 4,2% du poids total.

Ex-France (Norway, Blue Lady) :
- poids du bateau : 13 960 tonnes
- poids d'amiante :  1 200 tonnes

L'amiante représente donc 8,6% du poids total de l'ex-France, plus du double de ce qu'il y avait à bord du Clemenceau. Le ratio danger couru par les travailleurs versus poids de la tonne d'acier récupérée est très nettement en faveur du Clem' !


Une décision ... qui ne fait que des perdants
Il est parfois des décisions dans lesquelles personnes n'a rien à gagner, c'est le cas de cette autorisation accordée par la court suprême indienne de détruire l'ex-France dans ses chantiers d'Alang.

- Cela peut donner des remords à l'Etat Français.
- C'est le comble de l'inégalité ... pour la Justice justice indienne !
- Cela confirme le manque à gagner pour les chantiers, qui ont ratés le Clem !
- C'est une bataille perdue pour les ONG luttant pour l'amélioration des conditions de travail sur les chantiers.


Mais il est vrai que les deux cas ne sont pas semblables en tous points.

D'un côté le propriétaire "principal" du Clemenceau était clairement identifié, en l'occurrence l'Etat français, et celui-ci n'a jamais fuit ses responsabilités : désamiantage préalable et engagements (formation / fourniture d'équipements / suivi) auprès des travailleurs sur les chantiers de déconstruction d'Alang.


De l'autre l'empilement des propriétaires (achats/reventes rapprochées, parfois même entre filiales d'un même groupe ... une technique éprouvée dans le monde maritime) mais surtout une capacité d'attente bien supérieure (le Blue Lady est mouillé/échoué, selon la marée, depuis plus d'un an devant Alang). Jacques Chirac ne pouvait pas "se permettre" de laisser, de longs mois, un navire de la marine française, fut-il désarmé, dans une situation aussi inconfortable ... Pourtant avec le recul, il s'avère que jouer la montre aurait pu porter ses fruits.


... 2 mesures !

Pour les autorités indiennes : mêmes circonstances mais ... d'autres heures, d'autres meurs.

Côté propriétaires de navires : mêmes intérêts mais ... d'autres décideurs, d'autres meurs.

 

samedi, 06 octobre 2007

Les petits poissons dans l'eau ... nagent, nagent


C'est aujourd'hui le VRAI(1) départ de la Transat 6,50 (ne dites plus mini Transat c'est pas bon pour la com' !). L'occasion de souhaiter bon vent, en chanson, à ses passionnés de mer qui vont courir pour nombre d'entre eux "la course de leur vie". Une manière amusante de rappeler que les joies de la mer sont les mêmes pour tous, quelque soit la taille du bateau (2).

 

Comment dire "bon vent" aux marins solitaires et à leurs minis voiliers en 20 secondes ?
podcast

 

Cette ritournelle enfantine pourrait aussi devenir l'hymne de Liens de Mer, car elle résume bien l'esprit qui anime ce blog : partager le meilleur de l'actualité nautique ... sans prétention ... avec les moyens du bord.


Notes
(1) cette seconde et dernière étape de la Transat 6,50 est longue de 3.100 milles. Elle relie l'Archipel de Madère (Funchal) au Brésil (Bahia) et c'est d'ailleurs la plus grande deuxième étape de l’histoire de cette course : 3.100 mille à courir en solitaire sur un tout petit voilier à comparer aux "seulement" 1.100 milles de la première étape !

(2) Même si il est vrai que les petits poissons peuvent parfois devenir grands ... C'est le cas de la course qui, en 30 ans, a gagné ses lettres de noblesse, mais aussi des voiliers (ces minis transformés au fil des ans en de véritables prototypes) ou encore de certains skippers devenus de grands noms de la Voile. Lire à ce sujet les excellents témoignages de Jean-Luc Van den Heede et Loïck Peyron ou de Roland Jourdain et Jacques Caraës qui racontent leur 1ière mini Transat, de sacrées aventures ...

 

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