Liens de Mer : portail maritime

De tous temps les appendices (quilles, safran, dérives, foils ...) des bateaux à voile ont collectionné les algues, sacs plastiques, filets de pêche et autres détritus qui nagent entre 2 eaux (1). C'est un fait ancien qui a tendance à s'amplifier ces dernières années. L'une des raisons est l'allongement des appendices sur les voiliers de course au large, des appendices qui plongent toujours plus profond, fréquemment jusqu'à plus de 4m50 sous l'eau.

Comment nettoyer ces (ses ?) appendices

Il existe plusieurs techniques. Revue de détail.

- La méthode la plus efficace est sans nul doute de se jeter à l'eau.

- Il est possible d'employer une autre méthode moins connue du grand public : "la marche arrière" ... à la voile et en course c'est un drôle d'exercice.

- Je viens de découvrir une toute nouvelle méthode, révolutionnaire, pour procéder à ce nettoyage des appendices, nettoyage nécessaire pour conserver la glisse et favoriser les performances. Une méthode qui présente des avantages flagrants par rapport aux 2 précédentes : l'opération de nettoyage peut être réalisée en course toujours en progressant à vive allure vers l’objectif et « presque » sans se mouiller !

Regardez la vidéo suivante, on y voit un marin littéralement perché sur une dérive à peine sortie de la coque en train de couper des éléments indésirables, avec en arrière plan le bulbe de quille, basculé au vent, qui défile sous les vagues ... tout simplement impressionnant (de toute façon quand ces marins s'attachent ce n'est jamais neutre) !

Pour les personnes pressées RDV directement à "1 min 20".

___

Note 

(1) il y a aussi parfois des rencontres avec des habitants sous-marins qui se prennent d'amour pour les appendices au point de les étreindre. Souvenez-vous de la mésaventure arrivée à Olivier de Kersauson à bord de Géronimo. Pour ceux qui ont raté l'épisode en voici un récit savoureux.

Tout le monde connaît la chanson "dès que le vent soufflera" de Renaud :
Tabarly, Pajot, Kersauzon et Riguidel
naviguent pas sur des cageots ni sur des poubelles !
[les paroles complètes]

Et bien si, grâce à l'excellent site perso de François LOMBARD qui suit fidèlement l'actualité d'Olivier De Kersauson, je suis en mesure de vous l'affirmer : ODK a navigué sur une poubelle, son propre bateau et qui plus est contre son grès lors du Trophée Jules Verne 1997 ! Thomas Coville :
«Je m'étais pris le bec avec lui au sujet des poubelles du bord. Il m'a donné du "petit fumier" pendant soixante-dix jours, mais je n'ai pas cédé sur les poubelles, si bien que j'ai dû dormir avec jusqu'à Brest.»

Epatant ce Thomas Coville, non ? Résister pendant toute la durée d'un tour du monde à la 'force de persuasion' bien trempée d'Olivier, faut avoir une sacrée volonté ! En tout cas il s'agit d'un bel exemple de cohabitation réussi en mer ...

Tiens pendant qu'on est sur le sujet "poubelle et Olivier De Kersauson", savez-vous la dernière ? Geronimo aurait quitté San Diego dans une grande précipitation en direction des eaux internationales, sous la menace d'une forte amende que l'état de Californie pourrait infliger aux frenchies pour pollution maritime. Vous avez dit têtu comme un breton ? "Et en plus à mon grand âge on ne se refait pas !" dit le marin.

Le détail de cette nouvelle aventure du truculent Amiral ODK sur www.fralo.info, article en date du 01/04/06.

[Nota pour les naîfs : l'info semble être heureusement un poisson d'avril à retardement !].

Question
A quoi sert le bulbe d'étrave qui est présent sur tous les navires marchands ?

Réponse
(rappel sur le fonctionnement des articles Quizz : sur-lignez la zone blanche ci-dessous pour faire apparaître le texte de la réponse):

Pour aller plus loin
- Les nageurs olympiques exploitent aussi cette astuce : ils nagent en semi-rattrapé pour produire un effet proche de celui obtenu par un bateau avec son bulbe d'étrave.
- Les bulbes de la marine marchande sont de toutes formes comme en témoigne la belle galerie du site Marine Marchande.

A quand des bulbes d'étrave sur des voiliers de compétition ? Serait-ce la solution pour les prochains monocoques qui s'attaqueront aux records des 24h établis par les VOR 70, bateaux à voile les plus rapides actuellement ... et la Volvo Ocean Race n'est pas finie ! Après l'autorisation des foils sur les multicoques ou en voile légère (voir les vidéos du dieu vivant Rohan Stewart Veal sur son Moth !), verrons-nous dans les prochaines années une jauge autoriser le bulbe d'étrave sur les monocoques pour accéder à de nouvelles performances ?

Tout le monde a en tête les sauts des dauphins (ne serait-ce qu'à travers l'affiche du célèbre film "le grand bleu"). Les belles cabrioles effectuées par ces petits mammifères marins sont avant tout ludiques. On sait aussi que certains poissons par leurs sauts hors de l'eau essayent d'échapper à leur prédateur sous-marin (c'est le cas des poissons volants qui dans les alizés tentent d'échapper aux thons par les airs).

Question : Mais certaines espèces de mammifères de taille plus conséquente que les dauphins sont réputés sauter hors de l'eau pour une toute autre raison, laquelle ?

Réponse (rappel : sur-lignez la ligne ci-dessous pour faire apparaître la réponse):
Il s'agit d'une technique de chasse, lisez plutôt ...

En course pour les 100 milles de la Brittany Ferries entre Plymouth et Roscoff, Bernard Stamm et son équipage à bord de son voilier de 60 pieds Open Cheminées Poujoulat : « J'étais à la barre et j'ai vu son souffle. Ensuite, la bestiole, longue d'une bonne dizaine de mètres, a effectué des sauts hors de l'eau. Ce qui était étonnant, c'est que, au dessus de la zone, il y avait plein d'oiseaux : je pense qu'il y avait du petit poisson en dessous ».

Une analyse partagée par Sami Hassani, spécialiste d'Océanopolis, qui pense que ces manifestations sont liées à la chasse : « C'est très certainement un petit rorqual, également appelé rorqual de Minke. Lorsqu'il y a un banc de poissons, le petit rorqual saute hors de l'eau : en retombant, les poissons sont sonnés ». Et le festin peut alors commencer !

Parti pour au moins 10 mois à bord de la réplique du mythique Spray (1ier voilier mené en solitaire autour du monde par Joshua Slocum), Guy Bernardin embarque :
- 2,5 tonnes vivres
- 500 bouteilles d'eau
- ... et dans un coin de la cabine, pour entretenir son physique (rappel : sur-lignez la ligne ci-dessous pour faire apparaître la réponse)

Guy Bernardin (61 ans) : "Le problème à bord, c'est un peu l'inactivité, notamment au niveau des jambes. Si on fait deux fois le tour du pont par jour, c'est souvent le maximum. Donc le bas du corps ne travaille et un vélo m'apparaissait la meilleure solution pour garder une certaine forme. Parce que l'inactivité, surtout passé un certain âge, ça peut créer des problèmes, cardiaques notemment".

Voir le vélo à bord et en images (fin du reportage)

PS : Merci à Pika pour la photo
PS 2 : autres objets insolites emportés par les navigateurs autours du monde ... pour le plaisir.