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samedi, 15 novembre 2008

Vendée Globe écourté : course au large et communication

La course au large est une discipline complète qui intègre des risques mécaniques
Le début de ce Vendée Globe nous rappelle une nouvelle fois que la voile est aussi un "sport mécanique" (1) mais nous sommes loin de l'hécatombe! : trois démâtages sur 30 participants ça représente tout juste 10% de la flotte. C'est extrêmement triste pour les skippers (dans l'ordre des abandons : Kito de Pavant / Yannick Bestaven / Marc Thiercelin), leurs équipes techniques et leurs partenaires (respectivement Groupe Bel / Aquarelle.com / DCNS) mais il n'y pas de quoi en faire un fromage et re-sortir les vieux épouvantails : préparation(s) bâclée(s), voilier(s) à la conception trop légère, classe IMOCA à la dérive, Organisation irresponsable lançant le départ d'un tour du monde de 3 mois dans une mer casse bateau ... Fermer le ban.

 


Aperçu d'une communication avortée :
L'ex-futur blog d'Alex ...  le Vendée Globe comme si vous y êtiez ...
pour effectuez une plongée dans le néant : le "Race Blog" est ici

Par contre ces abandons dès les premières heures de course ne manquent pas de soulever quelques questions pour les partenaires commerciaux de ces bateaux et de leurs malchanceux skippers. Sur une épreuve comme le Vendée Globe : "Comment un sponsor peut-il concilier la part de risque inhérente à ce genre d'aventure avec une visibilité maximale pour sa marque ? En d'autres termes comment garantir, malgré les risques, son investissement ... même lorsque la présence sur l'épreuve du bateau et de son skipper est réduite à sa plus simple expression ?".

 

Parmi les abandons de la première heure de ce Vendée Globe 2008-2009, il y a un cas exemplaire et selon moi un début de réponse à cette question ... que nous apporte un sacré client en matière d'épreuve écourtée : un personnage nommé Alex Thomson.


Alex le poisseux ... ou une leçon de communication malgré les avaries
Mettons de côté les (nombreuses) frasques d'Alex Thomson dans les courses qui ont précédé ce Vendée Globe 2008. Sur cette édition Alex a tout d'abord été victime d'une collision lors du convoyage vers les Sables d'Olonne. Résultat : gros chantier et incertitude au sujet de sa participation ... A la clef : un suspens qui a tenu en haleine bon nombre d'observateurs. Du coup des 30 coureurs engagés dans ce Vendée Globe, Alex a été celui dont on a le plus parlé dans les semaines avant le départ.

Bilan chiffré :
1 avarie mal bien placée (à contretemps) = 1 bonne exposition média.


Une coque avec une visibilité maximum pour le sponsor Hugo Boss

Une fois la ligne de départ finalement franchie, Alex a été victime d'une voie d'eau dans le Golfe de Gascogne. Retour au port, grutage du voilier, inspection ... et abandon définitif devant l'ampleur des dégâts. Mais les photos de l'abandon sont particulièrement réussies non seulement grâce au talent des photographes restés aux Sables pour couvrir les (éventuels) retours [mention particulière à Thierry Martinez, photographe indépendant sur ce Vendée Globe et à qui nous devons la photo ci-contre] mais aussi parce que la décoration de coque d'Hugo Boss est particulièrement bien adaptée à ce genre de déboires avec des inscriptions bien placées qui débordent largement sous la ligne de flottaison, pour aller jusque, ce qui est unique, le long de la quille (2) !

Bilan chiffré :
1 avarie + 1 décoration bien pensée = à nouveau 1 bonne exposition média.

 

Néanmoins une question finale demeure, question sur laquelle je ne doute pas que même les pros de la communication s'entre-déchirent : vaut-il mieux :
1. communiquer en toutes circonstances
2. ou au contraire privilégier la discrétion dans certains cas peu glorieux ?

 

Personnellement je penche pour la première alternative, quitte à adapter un peu son message en cours de route ...

 

___

Notes
(1) je déteste cette expression de "sport mécanique" (plus encore que ça dure réalité) mais il faut bien se résoudre à l'évidence ... elle est passée dans les usages car cette expression est parlante pour le grand public. Au point d'ailleurs que les coureurs, et plus seulement les journalistes en mal de vulgarisation de cette complexe discipline qu'est la voile, l'emploient eux-mêmes.

(2) habituellement ces décorations, aussi appelées couleurs de coque, couvrent uniquement la coque au dessus de la flottaison, soit la partie visible lorsque le voilier est amarré au ponton. Voir un exemple de décoration des plus classiques, pourtant sur un bateau neuf, celui de Loïck Peyron. Il faut noter que ces dernières années la surface utilisée pour afficher les partenaires sur les bateaux c'est considérablement agrandie et va aujourd'hui des voiles (ou voir aussi l'une de mes casaques préferrées) jusqu'aux safrans !

A l'attention des néophytes :
Le mal, à l'origine mystérieuse, dont souffre la coque en carbone d'Alex s'appelle le délaminage, c'est à dire que la peau en carbone "pèle" : voir les bandes de 5 mètres qui pendouillent spectaculairement comme ici (encore une photo signée Th. Martinez).

mardi, 11 novembre 2008

Vendée Globe : charade en images

1. Mon premier est un voilier mené en solitaire :


Bernard Stamm au près bâbord amure ... avant (ici de jour)


2. Mon second est un petit cargo qui effectue du cabotage dans le Golfe de Gascogne :


Koralle, IMO: 8415201


Mon tout est le résultat de la rencontre des 2 précédents... un retour au port avec un bout dehors en "chou fleur" :


Un beau "chou fleur" de carbone


PS : cette note donne naissance à la catégorie "Vendée Globe 2008", à suivre sur Liens de Mer ...