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lundi, 25 septembre 2006

Second souvenir de mer, photo exclusive

Pour ce second souvenir de mer personnel, voici comme promis, rien moins qu'un scoop ... une exclusivité Liens de Mer : la première sortie dans la brise du tout nouveau tout beau trimaran géant Groupama 3 dit aussi GroupamaX ou Adidas (... à cause de sa décoration aux 3 bandes) mais cela reste entre nous car la com' de Groupama n'aime pas trop ces appellations "non contrôlées".

Photo prise le lundi 31 juillet 2006, lors d'une journée d'été comme il en existe parfois en Bretagne ;-) : un temps à ne pas mettre tous les plaisanciers dehors. Au premier plan le ketch Alliance à l'origine de mon amour pour la mer et le tout petit point vert barré de rouge à l'horizon c'est Groupama 3 (vous ne me croyez pas ? Jouez du zoom).


Le petit point posé sur l'horizon ?
La première sortie dans la brise de Groupama 3 !

vendredi, 22 septembre 2006

Souvenirs de mer

Fidèle à la ligne éditoriale de Liens de Mer : l'actualité nautique (rubrique revue de presse maritime, colonne de droite) commentée (les notes, au centre); je me garde bien, habituellement, d'étaler ma vie privée sur la place publique qu'est le Net.

Profitant d'une accalmie dans l'actualité maritime (avant le prochain déferlement que sera la Route du Rhum), je vous propose de faire une toute petite entorse à cette ligne éditoriale avec quelques souvenirs de mer sous la forme de photos marines. Rassurez-vous comme je tiens avant toute chose à rester anonyme ;-) et à ne pas dériver du sujet exclusif de Liens de Mer "la mer rien que la mer mais toute la mer", il s'agit en tout bien tout honneur de photos de mer, insolites voire carrément de scoop.


1ier souvenir de mer.

Le remède ultime à la canicule (je le concède, il ne s'agit pas d'eau de mer mais d'eau douce, décidemment que d'entorses à la ligne éditoriale de Liens de Mer !).

 

 

A très bientôt pour la suite en images ...

mercredi, 13 septembre 2006

Immigration : plus qu'un Eldorado, l'Europe est une île


Vu du sud, l'Europe est une île
[Copyright : www.letemps.ch]

En ce moment l'immigration clandestine bat des records. Nombre de candidats à l'exil sont issus du continent africain et qu'ils essayent de joindre les Canaries, l'île italienne de Lampedusa ou le sud de l'Espagne ... pour eux l'Europe est avant tout une île qu'il faut atteindre par la mer. D'où des histoires qui font tragiquement l'actualité et pas seulement l'actualité maritime mais l'actualité internationale.

 

 

Histoire d'une traversée depuis Saint-Louis au Sénégal (reconstitution Liens de Mer)

Le poisson est rare, le pêcheur se laisse tenter par une nouvelle activité beaucoup plus lucrative : devenir "passeur". Les hommes dans la force de l'âge regardent vers l'Europe car ici, le chômage atteint des sommets. Voilà 2 ingrédients de base à cette histoire.

 


Tirées au sec sur la plage,
les petites pirogues colorées ...

Entre en scène les nouvelles technologies : le téléphone portable sonne, c'est très commode pour se donner RDV sur la plage à la dernière minute après s'être délesté de toutes ses économies voire de celles de sa famille entière. Embarquement sur une petite pirogue, pour rejoindre une plus grande pirogue (la désormais tristement célèbre cayucos) postée au large où s'entassent plus de 100 personnes. A bord : quelques jeunes gens qui disent connaître la mer et à qui le passeur "offre" la traversée, et fournit dans le meilleur des cas un GPS. Le passeur lui reste discret, traditionnellement les pirogues sont colorées mais elles ne possèdent pas de nom ... cela pourrait porter malheur. Beaucoup de passagers découvrent pour la première fois la mer, cette grande étendue d'eau, posée là entre 2 mondes celui d'hier à l'avenir bouché et celui de demain aux nombreuses promesses. Mais pour l'instant : horizon liquide à perte de vue, une promiscuité insoutenable, une alimentation laissant à désirer. A ces très mauvaises conditions de vie à bord, s'ajoutent l'appréhension face à cette inconnue qu'est la mer et la conscience diffuse des risques inhérents à toute navigation.


... qui conduisent aux grands cayucos,
plus "adaptés" au grand large ?


Si vous avez la chance d'arriver en face sur une île des Canaries l'astuce consiste à ne rien dire, rester muet comme une tombe, ainsi vous ne retournerez pas "au pays" (certains Etats africains ont signé des accords permettant de rapatrier leurs ressortissants d'autres pas, si vous ne dites rien vous aurez le bénéfice du doute). Au mieux après quelques dizaines de jours de détention, vous prenez l'avion et c'est les portes de l'Espagne qui s'ouvrent à vous avec ses petits boulots au noir tout particulièrement dans le ramassage des fruits et légumes, gros consommateur en main d'oeuvre peu qualifiée. Lecteurs de Liens de Mer, pensez-y quand vous dégustez tomates et autres pastèques espagnoles ...



Et demain, ces histoires de mer feront-elles encore la Une ?
Oui et non.

Non, dans l'immédiat il va y avoir une "pause" dans les mouvements migratoires pour cause de belle saison qui touche à sa fin. Ce qui explique d'ailleurs que les records d'affluence aient été battus ces derniers jours : avec l'arrivée de l'automne, pour nombre de candidats au départ c'est la dernière chance de traverser avant plusieurs mois. Bientôt la porte naturelle qu'est la mer va encore se fermer d'avantage et ... les autorités pourront effectuer leur terrible bilan définitif bien qu'approximatif pour cette année 2006 : le nombre d'immigrés arrivés sur les îles de l'archipel des Canaries tourne à ce jour autour de 20 000 pour l'année 2006, soit 4 fois plus que l'année dernière. Ce chiffre ne tient bien-sûr pas compte des cadavres retrouvés sur les côtes de part et d'autre ni du nombre de disparus à la suite de naufrages.

Mais oui nous en reparlerons de cette immigration clandestine pour cause de campagne électorale française, par "procuration" en quelle sorte ... car on sait combien le débat de l'immigration passionne, d'autant qu'il est le cheval de bataille de certains candidats à la plus haute responsabilité de l'Etat français.

jeudi, 07 septembre 2006

Un projet de valorisation des vases marines


Certaines dragues sont en poste à l'année
comme dans l'estuaire de la Loire ou de la Seine

C'est un phénomène inévitable : les sédiments se déposent dans les ports, estuaires et cours d’eau. Dans certains chenaux le rythme d'envasement peut atteindre 1 mètre / an (1) !

 

Etat des lieux

Pour enrayer ce phénomène qui limite le tirant d'eau et par voie de conséquence freine les échanges maritimes et fluviaux, des opérations de dragage sont effectuées régulièrement (prévision : en France 40 millions de m3 de vase de mer seront à traiter d'ici à 2010). La plupart des sédiments collectés sont rejetés en eaux profondes par ce que les bretons appèlent des "maries salopes".

 

Jusqu'à ce jour et dans de trop rares cas, ces vases marines sont utilisées pour réaliser les sous-couches de route.

 

Vases marines : un projet de valorisation innovant

L’entreprise franco-chinoise Paneurochina envisage de mettre au point une unité mobile capable d'aspirer la vase de mer et de la transformer en continu et sur-place en divers produits (sable, argile, granulats) et même jusqu’à des matériaux de construction élaborés (briques, parpaings, enrochements, bordures de trottoirs ...). L'une des grosses difficultés va consister à définir les niveaux de pollution des boues utilisées comme matière-premiere car ces sédiments sont en réalité un amalgame de rejets et de déchets qui s'agrègent au sable. Et si un certain taux de pollution est acceptable pour un sous-couche autoroutière, l'exigence sera différente pour des matériaux de constructions.

 

Un article complet sur le projet : Actu-Environnement.

 

Vous pouvez aussi visiter des dragues grâce à l'excellent site Marine-Marchande ici et ici.

 

 

(1) Pourtant depuis une paire de siècle, ce phénomène naturel d'apport de sédiments s'est fortement ralenti sur nos côtes, en raison de l'édification de barrages sur nos fleuves.

mercredi, 06 septembre 2006

2 plans Farr mis à l'eau


Mise à l'eau d'un beau bébé

Jérémie Beyou vient de mettre à l'eau son nouveau voilier monocoque de 60 pieds Delta Dore. Vincent Riou aussi, mais son tout nouveau PRB a touché l'eau bien plus discrètement (merci au forum Virtual Winds).

 

Programme chargé

Les 2 amis qui cette année ont routé ensemble Banque Populaire (Pascal Bidégorry et Lionel Lemonchois) à la victoire dans la Transat Jacques-Vabre et ont terminé 8ième dans la Transat Ag2r, travaillent chacun de leur côté à leur projet mais sont synchrones (1). Maintenant un programme très chargé les attend : préparation du bateau (matage, tests de retournement ...) et surtout parcours de qualification pour participer à la Route du Rhum sur leurs nouvelles montures respectives pour un départ le 29 octobre 2006 : il leur reste à peine 1 mois et demi ! Délai dans lequel il faut compter la qualification imposée de 1 500 miles (en comparaison la distance à parcourir en course n'est 'que' de 3 510 miles, sur l'orthodromie bien-sûr). Effectuer cette qualification en voilier monocoque de 18,28m représente 5 à 6 jours de navigation.

 


Pour Beyou : fini le rase-cailloux en Figaro
à compter d'aujourd'hui ... place au grand Large

Et le 3ième plan Farr ?

L'architecte naval Américano Néo-Zélandais Farr a encore dans ses cartons le deuxième Virbac-Paprec de Jean-Pierre Dick dont la mise à l'eau est imminente. Mais d'ici là Jean-Pierre (qui a déjà trouvé acquéreur pour son ancien plan Farr en la personne de Bernard Stamm) devrait courir à bord de son fidèle Virbac tour-du-mondiste cette édition 2006 de la Route du Rhum.

 

Histoire de quille ?

Le cabinet Farr semble avoir proposé d'autres mécanismes de quille pendulaire que ceux qui ont fait tant parler d'eux pendant la Volvo Ocean Race. En effet sur ces deux 60 pieds le système de quille est classique : l'axe de quille est pris dans la coque et non "surélevé" (ce qui oblige à utiliser un panneau mobile pour assurer l'étanchéité de la quille en mouvement). En espérant ne plus voir d'avarie de ce type sur la classe IMOCA même si souvent l'histoire se termine bien.

 

(1) il aura fallu 9 mois et 1 jour pour construire le 1ier plan Farr (celui de Jérémie) en Europe ... un beau bébé.